Une semaine d’action sur la sécurité des patients sous le sceau de l’apprentissage interactif

(Keystone-ATS) Des professionnels de la santé recherchent ensemble dans une chambre d’hôpital les dangers qui y sont dissimulés pour les patients. La 5e semaine d’action pour la sécurité des patients, du 16 au 22 septembre, mettra l’accent sur l’apprentissage interactif.
« Même les meilleurs soins de santé ne sont pas exempts de risques », rappelle David Schwappach, directeur scientifique de la Fondation Sécurité des patients Suisse, cité dans un communiqué lundi. « Les collaborateurs du système de santé connaissent parfaitement la plupart des dangers pour la sécurité des patients. Cependant, ces dangers passent souvent inaperçus au quotidien. »
La « chambre des erreurs » est une salle de formation dans laquelle sont préalablement dissimulés des dangers pour les malades, comme une perfusion incorrecte ou un déambulateur non verrouillé. Dans cette chambre de patient reconstituée, les collaborateurs de la santé d’un hôpital recherchent ensemble, sur la base d’un dossier médical réaliste, ces erreurs et risques potentiels.
En coopérant pour anticiper des scénarios dangereux, ces équipes interprofessionnelles renforcent leur conscience des dangers et leur capacité à agir pour la sécurité des patients, souligne la fondation. Les expériences faites en Suisse jusqu’à présent se sont d’ailleurs avérées positives, assure-t-elle.
Un projet évalué
La chambre des erreurs étant facile à aménager, elle se prête aussi à une utilisation par les plus petits hôpitaux. Dans le cadre de la semaine d’action mais aussi de la première Journée mondiale de la sécurité des patients de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 17 septembre prochain, Sécurité des patients Suisse invite donc tous ces établissements à en créer une.
Cette expérience issue des pays anglo-saxons bénéficiera aussi d’un suivi. La fondation évaluera dès octobre dans une quinzaine d’hôpitaux les avantages de ce projet soutenu par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Son analyse sera tant quantitative (pour déceler des domaines spécifiques d’erreurs) que qualitative (pour savoir comment les équipes échangent et résolvent les tâches).
La fondation publiera les résultats fin mai 2020.