Vers une exploitation accrue du bois – consultation ouverte

(Keystone-ATS) La Suisse doit accroître l’exploitation forestière. Le Conseil fédéral veut promouvoir explicitement l’utilisation du bois en complétant la loi sur les forêts. Il est aussi prêt à injecter une vingtaine de millions de plus par an pour des mesures d’adaptation aux changements climatiques.

Le Conseil fédéral a mis mercredi en consultation jusqu’à mi-août un avant-projet de révision s’inscrivant dans le cadre de sa Politique forestière 2020. L’objectif général est de répondre aux défis que représentent les organismes nuisibles, les changements climatiques ou la situation économique difficile des exploitants.

La forêt suisse est sous-exploitée depuis des décennies, s’inquiète le gouvernement. Pour assurer une gestion durable, il s’agit d’accroître l’exploitation du bois, en tant que matière première indigène et agent énergétique.

La loi sur la forêt devrait donc être complétée par un article sur la promotion du bois devant améliorer les conditions générales de valorisation. A l’avenir, le bois pourrait également revêtir plus d’importance en tant que biomasse à base de carbone pour l’industrie chimique et pharmaceutique.

Réchauffement planétaire

La révision doit aussi servir à réagir aux changements climatiques mettant à mal les capacités naturelles d’adaptation de la forêt. Les forêts protectrices devraient obtenir 10 millions supplémentaires permettant de régénérer les peuplements instables.

Des fonds de l’ordre de 21 millions par an sont nécessaires pour les mesures d’adaptation hors forêts protectrices, soit 10 millions de plus qu’actuellement. En bénéficieraient par exemple les pinèdes déjà dépérissantes situées dans les Alpes centrales, où le risque d’incendie est élevé (vallées du Rhône et du Rhin), ou les sites majoritairement secs dans le Jura ou au Sud des Alpes.