Vivendi: feu vert des actionnaires à la scission du groupe

Les actionnaires de Vivendi ont approuvé lundi à la quasi unanimité le projet de scission en quatre entités du géant français des médias et de l'édition, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré.
(Keystone-ATS) Les trois résolutions mises aux voix en assemblée générale des actionnaires à Paris ont été validées chacune à plus de 97%.
Cette étape était nécessaire avant la scission effective du conglomérat et à partir du 16 décembre les nouvelles cotations des entités: Canal+ à la Bourse de Londres, Havas (communication) à Amsterdam et Louis Hachette Group à Paris. La holding Vivendi restera en Bourse à Paris.
Selon le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, c’est « un nouveau chapitre de son histoire » qui s’ouvre pour le groupe, « tout en restant fidèle à ce qu’il est ».
« Le point de départ » de l’opération, annoncée il y a un an, était « le cours de bourse de Vivendi », qui « ne reflétait pas la véritable valeur de ses actifs », a rappelé Yannick Bolloré, fils de Vincent Bolloré et président du conseil de surveillance de Vivendi.
La décote de conglomérat atteignait 44%, ce qui constituait « un handicap pour nous actionnaires et pour le développement de nos activités », a-t-il ajouté.
« Ce projet est dans l’intérêt de tous les actionnaires. Il n’y a pas d’autre alternative à part le statu quo », a aussi insisté le dirigeant.
La scission fait bondir certains petits actionnaires, très minoritaires, qui craignent d’y perdre et de voir Vincent Bolloré renforcer son contrôle.
Yannick Bolloré a assuré que la scission est « la voie qui permet de créer de la valeur pour l’ensemble des actionnaires ». Et s’il s’agissait pour le groupe Bolloré, actionnaire de référence à hauteur de 29,9% de Vivendi, de prendre son contrôle, « ce n’est pas cette stratégie qu’il choisirait ».