US Open: George Bastl, ce perdant magnifique…
Encore une bataille héroïque, mais perdue pour George Bastl qui s'est finalement incliné en cinq sets devant le Russe Yevgeny Kafelnikov. Fin de parcours également pour Miroslava Vavrinec, défaite par la Belge Justine Henin qui ne lui a laissé aucune chance.
Certains souvenirs sont douloureux. Et peuvent encore nuire dans le subconscient d’un sportif de haut niveau. Comme chez George Bastl qui n’a toujours pas digéré son cruel revers au cinquième set contre Nicolas Escudé, en Coupe Davis en avril dernier, après avoir galvaudé une balle de match. Comme contre le Français, comme contre Mark Philippoussis un an plus tôt, Bastl (ATP 120) a pour la troisième fois consécutive craqué dans un choc en cinq sets, après avoir fait la course en tête.
Mené deux sets à rien et 1-3 dans le 3e set, Yevgeny Kafelnikov a profité du fléchissement du Suisse pour s’imposer 2-6 5-7 6-1 6-4 6-3 en trois heures de jeu. S’offrant après Michel Kratochvil le second Helvète à son tableau de chasse à Flushing Meadows.
Syndrome
Faut-il parler de «syndrome» du cinquième set? George Bastl plaide plutôt pour son manque d’expérience. «Philippoussis, Escudé, Kafelnikov, ce sont tout de même des noms… Un Kafelnikov a sans doute vécu des dizaines de fois des situations similaires… » A court d’énergie, le Villardou a laissé le numéro 7 mondial revenir dans la partie. «Dans les deux premiers sets, j’ai utilisé beaucoup d’énergie, je savais que jusqu’à la victoire, le chemin serait encore très long… »
De son côté, Miroslava Vavrinec s’est inclinée contre une rivale tout simplement plus forte qu’elle. Victorieuse 6-3 6-2, la Belge Justine Henin (WTA 6), récente finaliste à Wimbledon, a toujours mené au score, ne laissant aucune réelle ouverture à la Thurgovienne. «Je ne crois pas avoir mal joué, avouait-elle. Mais ses coups étaient meilleurs que les miens, elle avait une longueur d’avance.» Avec cinq victoires à Flushing Meadows (trois en qualification, deux dans le tableau principal), le bilan n’en reste pas moins positif pour Miroslava Vavrinec, au moment de retraverser l’Atlantique.
Jonathan Hirsch
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