Washington ne signera pas le traité contre les mines
(Keystone-ATS) Washington – Barack Obama ne prévoit pas d’amener les Etats-Unis au sein du traité mondial interdisant les mines anti-personnels, a annoncé mardi le département d’Etat. Toutefois, Washington respecte globalement les dispositions du traité.
Une étude du gouvernement a en effet déterminé que les engagements pris par les Etats-Unis en matière de défense et de sécurité ne pourraient plus être tenus sans ces armes très controversées.
« Le gouvernement a procédé a un examen de la question et nous avons décidé que notre politique en matière de mines antipersonnelles resterait en vigueur », a déclaré le porte-parole Ian Kelly, à cinq jours de l’ouverture d’une conférence sur ce traité à Carthagène, en Colombie.
« Nous avons estimé que nous ne serions plus capables de répondre à nos besoins en matière de défense nationale, ni à nos engagements envers nos alliés, si nous signions cette convention. »
Le traité d’interdiction des mines antipersonnelles, entré en vigueur le 1er mars 1999, prohibe l’emploi, le stockage, la production ou le transfert de mines antipersonnelles. Il a été approuvé par 156 pays dont la Suisse, mais les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde manquent notamment à l’appel.
Toutefois, les Etats-Unis respectent globalement les dispositions du traité. Washington n’emploie plus de mines depuis la Guerre du Golfe de 1991, n’en exporte plus depuis 1992 et a cessé d’en produire en 1997, a souligné lundi Steve Goose, directeur de bureau « armes » de l’ONG Human Rights Watch.
La conférence prévue dimanche doit rassembler un millier de représentants de plus de cent pays, examiner les progrès effectués en la matière et étudier un nouveau traité plus complet.
Les Etats-Unis enverront une délégation de spécialistes de l’aide humanitaire aux victimes de mines. « Nous prenons le simple fait qu’ils se montrent comme un signe positif sur ce sujet de la part de l’administration Obama », a déclaré Steve Goose, de HRW.