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UBS relève ses prévisions de croissance pour la Suisse en 2016

Pour 2017, UBS escompte une croissance de l'économie suisse de 1,3%, après 1,5% cette année (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Après avoir relevé ses prévisions de croissance pour la Suisse en 2016, UBS reste plus prudent pour l’économie helvétique en 2017. Ses experts se montrent en revanche très optimistes pour les Etats-Unis sous l’ère Trump.

UBS a encore retouché à la hausse ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) helvétique cette année, à 1,5%, selon le “Year Ahead” (année à venir) publié mardi. Fin septembre, la grande banque misait sur 1,4% après seulement 0,9% l’été dernier.

“La Suisse s’est reprise étonnamment bien depuis la crise financière, et ce en dépit de la devise la plus forte du monde”, a commenté mardi devant les médias à Zurich Daniel Kalt, économiste en chef pour la Suisse de l’établissement aux trois clés. Elle s’est également remise plus vite que prévu du choc de l’abandon du taux plancher en janvier 2015, a-t-il ajouté.

Après un trimestre négatif consécutif à la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer le seuil fixé entre le franc et l’euro, le pays n’a pas connu la récession redoutée. Et en 2016, la progression s’est avérée “décente”.

Le dernier pronostic est tout à fait en ligne avec les autres prévisionnistes. Pour rappel, la BNS escompte pour l’année en cours une croissance d’environ 1,5%, tout comme le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) et Credit Suisse. L’institut zurichois KOF table sur +1,6% à l’instar des chercheurs bâlois de BAKBASEL.

Bond des bénéfices

Pour 2017 toutefois, l’estimation d’UBS demeure inchangée. Comme à l’été, la banque escompte une progression du PIB de 1,3% l’an prochain. Les facteurs moteurs, tels que l’immigration, se sont affaiblis. En outre, les taux négatifs vont continuer à pénaliser les investisseurs en Suisse, estime Daniel Kalt. Dans le meilleur des cas, il n’attend pas de relèvement des taux par la BNS avant 2019.

Au niveau mondial pourtant, la croissance devrait s’accélérer à 3,1% cette année, et à 3,5% la prochaine, portée par l’amélioration de la croissance américaine et en dépit du ralentissement chinois. Outre-Atlantique, les experts d’UBS anticipent +1,5% cette année, et +2,4% en 2017. Dans la zone euro en revanche, ils attendent +1,6% en 2016 puis seulement +1,3%.

“Il ne faut pas confondre le scénario de base et le fait accompli”, prévient UBS, en référence notamment aux risques associés au scrutin aux Etats-Unis. Grâce à la stabilisation des cours pétroliers, à la politique monétaire accommodante et aux mesures de relance budgétaire espérées sous l’administration républicaine, les entreprises américaines devraient même étoffer leurs bénéfices de 8% en 2017.

Fiscalité et réglementation allégées et favorables aux entreprises, investissements dans les infrastructures, dépenses publiques dopées: les promesses du président élu Donald Trump devraient profiter aux secteurs énergétique, financier et pharmaceutique, assure UBS.

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