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Affaire des écoutes: Sarkozy dépose une requête en nullité

(Keystone-ATS) Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog, ont fait déposer vendredi des requêtes en nullité dans “l’affaire des écoutes” devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. L’ancien président, dont le retour en politique serait imminent, a été mis en examen en juillet.

Il est inculpé de “trafic d’influence actif”, “corruption active” et “recel de violation de secret professionnel” ( ) dans ce dossier en lien avec Gilbert Azibert, ancien avocat général à la cour de cassation.

Ce dernier, qui était à nouveau entendu vendredi au pôle financier de Paris selon L’Express.fr, a été mis en examen pour les mêmes chefs d’inculpations, de même que Thierry Herzog, auquel a été signifié un quatrième chef de mise examen: “violation du secret professionnel”.

Réseau d’informateurs

Gilbert Azibert est soupçonné d’avoir communiqué à l’avocat de Nicolas Sarkozy des informations sur une procédure en cassation dans le dossier Bettencourt.

Les enquêteurs soupçonnent un réseau d’informateurs au sein de la justice et de la police d’avoir renseigné Nicolas Sarkozy sur les procédures judiciaires le visant.

Les soupçons sont apparus en marge d’une enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne électorale en 2007, poussant la justice à placer deux téléphones utilisés par l’ex-chef de l’Etat sur écoute les 3 et 19 septembre 2013.

Affaire Bettencourt

Ces interceptions auraient révélé que Nicolas Sarkozy et son avocat étaient bien renseignés sur la procédure à la Cour de cassation quant à l’affaire des soupçons d’abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt.

Les juges cherchent à établir si Nicolas Sarkozy a tenté de faciliter une promotion à Monaco de Gilbert Azibert en échange de renseignements sur l’avancée du dossier.

Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog avaient dénoncé des écoutes illégales. Le 20 mars dernier, dans une virulente tribune dans “Le Figaro”, l’ancien président avait fustigé un procédé digne de la Stasi, la police politique de l’ex-Allemagne de l’Est.

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