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Assange évoque une sortie “sous peu”, avant d’être recadré

(Keystone-ATS) Julian Assange a assuré lundi qu’il quittera “sous peu” l’ambassade d’Equateur à Londres où il est réfugié depuis 26 mois. Son entourage et les gouvernements concernés ont de suite nuancé ces déclarations. Le ministre équatorien des Affaires étrangères souhaite une campagne internationale pour “libérer” le fondateur de WikiLeaks.

“Je peux confirmer que je vais quitter sous peu l’ambassade” a déclaré Julian Assange. Il a ajouté que son départ n’obéirait “peut-être pas aux raisons invoquées par les médias du groupe Murdoch et Sky News”, selon lesquels il souffrirait de problèmes de santé.

Un de ses porte-parole s’est empressé de relativiser la portée de ces déclarations, les mettant sur le compte de la dérision. “Ce qu’a voulu dire Julian, c’est que son plan est de partir dès que le gouvernement britannique honorera ses engagements”, a expliqué Kristinn Hrafnsson, sans autres précisions. “Il espère sortir très bientôt comme un homme libre”, a-t-il justifié.

“Situation difficile et coûteuse”

“Il faut mettre un terme à cette situation. Deux ans, c’est tout simplement trop long. Il est temps de libérer Julian Assange”, a indiqué de son côté le chef de la diplomatie équatorienne au cours d’une conférence de presse conjointe avec celui qui bénéficie depuis 26 mois de “l’asile politique” offert par son pays. Ricardo Patino a appelé au lancement d’une campagne internationale dont il n’a pas précisé les contours.

Un porte-parole du Foreign Office s’est toutefois borné à rappeler la ligne officielle: “Nous avons clairement fait valoir que nous agirions en fonction de nos lois, et que M. Assange sera extradé en Suède. Nous continuons de compter sur l’Equateur pour contribuer à mettre un terme à cette situation difficile et coûteuse”.

Extradition aux USA redoutée

Julian Assange s’est réfugié à l’ambassade latino-américaine à Londres après avoir épuisé tous les recours juridiques en vue d’échapper à l’exécution d’un mandat d’arrêt suédois. Le fondateur de WikiLeaks nie les accusations de violences sexuelles portées par deux jeunes Suédoises à son encontre.

Il redoute d’être déporté in fine aux Etats-Unis. Il devrait y répondre de la publication par son site de centaines de milliers de documents secrets du gouvernement et de l’armée américains.

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