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Bâle: les mécanismes de la peur mieux compris

Fuir ou rester immobile en cas de peur, ce sont des cellules de l'amygdale qui tranchent (archives). KEYSTONE/AP/ROBERT F. BUKATY sda-ats

(Keystone-ATS) Des chercheurs du Friedrich Miescher Institut (FMI) à Bâle ont découvert dans le cerveau de souris deux types de cellules qui commutent, en cas de peur, entre rester figé ou prendre la fuite. Un tel interrupteur existe vraisemblablement chez l’humain, selon eux.

L’équipe d’Andreas Lüthi au FMI a constaté que ces cellules du complexe amygdalien – le “centre de la peur” dans le cerveau – s’influencent mutuellement et décident de la réaction de l’individu face à un danger réel ou supposé.

Selon ces travaux publiés dans la revue “Nature”, un type de cellules déclenche la fuite, l’autre la paralysie. Elles sont reliées entre elles par des circuits neuronaux et s’inhibent mutuellement. Ce sont les signaux provenant des autres régions du cerveau qui décident de leur activation.

“Il y a donc un équilibre qui peut rapidement basculer dans l’une ou l’autre direction en cas de danger”, explique Jonathan Fadok, premier auteur de l’étude, cité jeudi dans un communiqué du FMI. “Le contexte, des stimuli sensoriels comme les bruits ou des odeurs, mais aussi l’expérience et les émotions sont pris en compte”, précise le spécialiste.

L’immobilité et la fuite étant deux réactions très répandues dans le règne animal en cas de peur, les scientifiques partent du principe qu’un mécanisme semblable existe chez l’être humain.

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