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Boom des paquets: syndicom appelle à protéger les employés

Au vu du record de colis qui s'annoncent pour ces prochaines semaines en raison du Covid, Syndicom appelle à améliorer les conditions de travail des salariés (archives). KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) Un record de colis est attendu cette année en raison de la pandémie de coronavirus. La situation s’annonce particulièrement tendue à l’approche des fêtes. Syndicom appelle à améliorer les conditions de travail et à respecter la santé des salariés.

Durant le confinement en mars, les employés de La Poste, DHL, DPD et d’autres ont fourni un gros effort pour la clientèle. Aujourd’hui, les Suisses sont de nouveau à la maison, alors que se profilent de grosses échéances tel le Black Friday, le Cyber Monday et les fêtes de fin d’année. Selon Syndicom, la logistique n’est pas prête à affronter la situation.

L’ensemble des machines de tri ne peuvent traiter qu’environ 1,6 million de colis par jour en Suisse. Syndicom s’attend à ce que ce volume soit dépassé dans les semaines qui précèdent Noël. Pour le personnel déjà épuisé par le confinement du printemps, cela impliquera encore des heures supplémentaires.

Plus de salaire et plus de personnel

“Si la chaîne de distribution devait s’effondrer, tous y perdraient. Il est dans l’intérêt même de toutes les parties de prendre maintenant leurs responsabilités et des mesures durables”, estime Matteo Antonini, responsable du secteur Logistique chez Syndicom.

Pour éviter l’effondrement, il exige des employeurs des salaires plus élevés, l’engagement de personnel supplémentaire et des mesures visant à protéger la santé. “En outre, nous exigeons une convention collective de travail déclarée de force obligatoire pour les distributeurs des prestataires postaux privés”, ajoute le syndicaliste.

Des fixes au lieu de sous-traitants

Matteo Antonini appelle en outre la Poste et les prestataires privés à créer des postes fixes au lieu de passer par des sous-traitants et du personnel intérimaire. Ces “béquilles” visant à éviter les goulets d’étranglement à court terme impliquent souvent des conditions de travail extrêmement précaires pour les employés.

Des livreurs d’un sous-traitant effectuent souvent des journées de travail de 10 à 12 heures, dont seulement 8,5 heures sont payées, rappelle Urs Zbinden, secrétaire spécialisé du secteur Logistique. Syndicom exige que toutes les heures soient payées.

Les entreprises devront également respecter les directives de la SUVA. Il y a souvent des colis de 40 kilos. Or la SUVA recommande un poids maximum de 25 kilos par colis. Syndicom prône 20 kilos. Pour les paquets très lourds, il faut une solution d’appoint.

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