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Des milices chiites atteignent un aéroport à l’ouest de Mossoul

Les milices chiites ont été accusées d'exactions à Falloujah et Ramadi (archives). KEYSTONE/AP/UNCREDITED sda-ats

(Keystone-ATS) Des forces paramilitaires irakiennes ont annoncé mercredi être entrées dans l’aéroport de Tal Afar, pour y combattre les dernières poches de djihadistes de l’Etat islamique (EI). Tal Afar se trouve 60 km à l’ouest de Mossoul, sur la roue principale menant en Syrie.

L’objectif de l’opération est de couper les liens entre les djihadistes à Mossoul et le territoire qu’ils contrôlent plus à l’ouest.

“Une opération visant à chasser les poches de l’EI cachées à l’intérieur de l’aéroport est actuellement en cours”, a déclaré dans un communiqué le porte-parole des Hachd al-Chaabi.

Les unités du Hachd al-Chaabi, coalition progouvernementale dominée par des milices chiites soutenues par l’Iran, ont lancé fin octobre une opération pour reprendre à l’EI la ville de Tal Afar dans le cadre de la vaste offensive des forces irakiennes sur Mossoul. Elles ont depuis repris plusieurs villages au groupe extrémiste sunnite.

Un tiers de Mossoul repris

Les Kurdes et les Arabes sunnites irakiens n’y étant pas favorables, les milices chiites ont assuré qu’elles ne comptaient pas entrer dans Mossoul. Elles ont été accusées d’exactions lors des précédentes reprises de villes majoritairement sunnites comme Falloujah ou Ramadi.

Tandis que les milices chiites progressent à l’ouest de Mossoul, l’armée et les forces spéciales de la police combattent dans la partie orientale de la ville, dont elles ont repris le tiers, selon le ministère de l’intérieur.

Le commandant des forces spéciales canadiennes, le général Michael Rouleau, a de son côté annoncé mercredi que des conseillers militaires canadiens ont été fréquemment impliqués dans des accrochages avec les djihadistes de l’EI au cours du mois écoulé en Irak.

Le gouvernement avait assuré que les 200 hommes du contingent dépêché par Ottawa pour former les forces kurdes du nord de l’Irak ne prendraient pas part aux combats.

Membre de la coalition internationale, le Canada avait cessé en mars ses frappes aériennes sur les positions de l’EI et avait retiré ses bombardiers conformément à une promesse électorale du premier ministre Justin Trudeau.

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