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Dialecte en général à l’école enfantine, allemand ensuite à Zoug

Les citoyens du canton de Zoug se prononçaient dimanche sur la place du dialecte dans l'enseignement à l'école obligatoire (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Le dialecte ne sera pas obligatoire dans certaines branches de l’école primaire et secondaire comme l’exigeait une initiative de l’UDC dans le canton de Zoug. Les citoyens ont en revanche approuvé dimanche un contre-projet qui ne concerne que l’école enfantine.

L’initiative de l’UDC exigeait que le dialecte soit la langue exclusive d’enseignement à l’école enfantine et dans certaines branches de l’école primaire et secondaire (sport, musique et travaux manuels). Elle a été rejetée par 60,39% des voix. La participation a atteint 45,92%.

Le contre-projet du parlement est plus souple. Il prévoit que les enseignants de l’école enfantine s’adressent aux élèves en dialecte, en règle générale. Pour l’école primaire et secondaire, le dialecte cède entièrement la place à l’allemand. La proposition du législatif a été adoptée par 62,48% des voix.

L’enseignement en dialecte suscite le débat en Suisse alémanique depuis quelques années. L’UDC en a fait son cheval de bataille pour l’école enfantine. Elle estime que l’enseignement en dialecte renforce l’intégration. Le parti a lancé des initiatives dans plusieurs cantons, avec plus ou moins de succès.

Ainsi à Zurich, le dialecte est l’unique langue parlée à l’école enfantine depuis la rentrée scolaire 2012/2013. Les citoyens du canton ont accepté une initiative soutenue par l’UDC, les Evangéliques et l’UDF.

Dialecte et allemand à Bâle

A Bâle-Ville, le peuple a dit oui à l’initiative de l’UDC et au contre-projet du gouvernement. A la question subsidiaire, les citoyens ont donné la préférence au contre-projet. Celui-ci fixe des “objectifs égaux” au dialecte et à l’allemand.

A Lucerne, l’initiative de l’UDC a été refusée. Les citoyens ont préféré le contre-projet du gouvernement qui fixe le cadre de la cohabitation entre le dialecte et l’allemand.

En Argovie, les citoyens ont approuvé l’initiative des Démocrates suisses “Oui au dialecte à l’école enfantine”. Les enseignants doivent désormais s’exprimer uniquement en dialecte pendant les leçons.

La Landsgemeinde de Glaris a en revanche refusé une proposition visant à faire du dialecte l’unique langue parlée à l’école enfantine.

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