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Ex-recrues condamnées pour avoir tourmenté des camarades

Sept recrues ont été condamnées à Schwyz pour avoir tourmenté deux camarades (image symbolique). KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI sda-ats

(Keystone-ATS) Sept anciennes recrues de l’armée ont été condamnées par un tribunal militaire Schwyz à des peines pécuniaires avec sursis et des amendes. Dans un camp militaire à Elm (GL) en 2014, les jeunes hommes avaient ligoté, battu et tourmenté deux camarades en pleine nuit.

Les sept hommes d’une école de recrues d’infanterie ont été condamnés après cinq jours de procès au Tribunal militaire 7 de Schwyz. Celui-ci les a jugés coupables d’agression, séquestration et contrainte. S’y ajoutent des infractions à des règlements de service.

Les sanctions vont de 140 jours-amende à 110 francs jusqu’à 10 jours-amende à 120 francs. Deux hommes ont également écopé d’amendes de 2750 et 700 francs. L’un des soldats devra assumer l’intégralité des frais de justice, soit 4150 francs. Les six autres devront payer entre 500 et 600 francs.

Exactions sur vidéo

En juillet 2014, les sept hommes s’en sont pris à deux camarades. Ils ont ligoté le premier à un lit, lui ont passé une housse de coussin sur la tête et l’ont frappé. Ils ont filmé leurs exactions.

L’un des agresseurs a tenu son pénis au-dessus de la tête du jeune homme. Lorsque celui-ci a feint d’avoir perdu connaissance, ses agresseurs l’ont remis dans son lit. La victime affirme souffrir d’attaques de panique depuis.

La nuit suivante, le second souffre-douleur a également été ligoté. Ses bourreaux lui ont notamment tenu la lampe torche d’un fusil d’assaut dans l’oeil. Après s’être violemment débattu pendant dix minutes, il a pu se libérer et alarmer un supérieur. La recrue a subi une inflammation de la conjonctive et a été déclarée inapte au travail pendant un certain temps.

Faits niés

Les condamnés proviennent des cantons de Schaffhouse, Zurich et St-Gall. Ils ont majoritairement nié les faits. Les deux victimes, qui viennent de Glaris et du Tessin, n’ont pas vu leurs agresseurs. L’une a identifié quatre d’entre eux grâce à leur voix.

L’un des deux souffre-douleur estime avoir été l’objet d’une vengeance. Il affirme avoir défendu un camarade, insulté par l’un des auteurs des méfaits, avant l’agression. La deuxième victime ne peut s’expliquer les violences subies.

Les jugements ne sont pas encore entrés en force et peuvent faire l’objet d’un recours auprès du tribunal militaire d’appel.

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