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Formation professionnelle: des spécialisations à revaloriser

(Keystone-ATS) La formation professionnelle sera renforcée. Le Conseil fédéral a adopté un train de mesures pour faciliter les passerelles vers les hautes écoles, développer le marketing et apporter un soutien financier aux candidats aux examens professionnels. Le budget reste toutefois en suspens.

Véritable vivier de main-d’oeuvre qualifiée, la formation professionnelle supérieure contribue grandement à la compétitivité de l’économie suisse. Mais les étudiants qui veulent passer un brevet ou un diplôme fédéral après leur apprentissage doivent débourser jusqu’à 30’000 francs de plus que les étudiants des hautes écoles, a expliqué à la presse le ministre de la formation Johann Schneider-Ammann. Le Conseil fédéral veut corriger le tir.

Il a demandé au Département de la formation de proposer une révision du financement des cours préparatoires en vue d’une consultation d’ici à la fin de l’année. Cette offre destinée aux personnes préparant un examen représente une part importante des coûts assumés par les candidats à la spécialisation.

60 à 100 millions de francs

Le Secrétariat d’Etat à la formation et les partenaires de la formation professionnelle souhaite axer le financement sur la personne. Les 18’000 candidats à un brevet ou diplôme fédéral enregistrés par an ne devraient pas devoir assumer plus de la moitié des frais. La hauteur du coup de pouce varierait selon les tarifs pratiqués.

La Confédération pourrait débloquer 60 à 100 millions de francs de plus à cet effet, mais ce cadre encore vague n’est pas contraignant, a relativisé M.Schneider-Ammann. Le montant et la répartition des charges entre la Confédération et les cantons seront définis dans le cadre du message 2017-2020 pour la formation, la recherche et l’innovation.

La formation professionnelle supérieure devrait également être renforcée via la création de passerelles vers les hautes écoles, notamment vers les HES. Les conditions d’admission et la prise en compte des acquis doivent devenir plus transparentes. Le dialogue entre les responsables doit être intensifié.

Pas de bachelor professionnel

Autre cheval de bataille du gouvernement, une meilleure reconnaissance des diplômes à l’étranger. Pas question toutefois que les spécialisations soient sanctionnées par un “bachelor professionnel” ou un “master professionnel”. Le Conseil fédéral veut éviter toute confusion avec les diplômes des hautes écoles.

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