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Les pilotes d’Air France s’obstinent dans la grève

(Keystone-ATS) Pressés par le gouvernement, direction d’Air France et syndicats négociaient jeudi pour tenter de trouver une porte de sortie à la grève, la plus longue jamais organisée par les pilotes de la compagnie. Dans l’attente, le mouvement se poursuit.

Mercredi soir, la direction a annoncé l’abandon du projet de low cost Transavia Europe, à l’origine de la grève, tout en entamant des négociations avec les syndicats de pilotes représentatifs (SNPL et Spaf).

Jeudi, lors d’un comité central d’entreprise (CCE) d’Air France – programmé de longue date -, la direction a confirmé aux syndicats l’abandon “définitif” de ce projet, selon Mehdi Kemoune (CGT).

Parallèlement au CCE, des négociations, qui ont duré jusqu’à 04h00 jeudi, devaient reprendre en début d’après-midi, selon le SNPL, premier syndicat de pilotes (71%) qui a fait une “contre-proposition” après l’annonce de retrait de Transavia Europe.

Cette contre-proposition est “actuellement étudiée par la direction”, a indiqué à l’AFP Guillaume Schmid, porte-parole du SNPL. “Dans l’attente, le mouvement se poursuit pour le moment”, a-t-il ajouté, sans se prononcer sur le fond des négociations. “Chaque partie est dans une volonté d’aboutir au plus vite”, a-t-il reconnu.

“Responsabilité” des pilotes

Du côté du gouvernement, les appels à cesser le mouvement continuent. Jeudi, c’était au tour du porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll: “Les pilotes ont une responsabilité: il faut que cette grève s’arrête”. L’Etat détient près de 16% du capital de la compagnie aérienne.

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