Des perspectives suisses en 10 langues

Guerre, réfugiés et climat au coeur des 55es Journées de Soleure

Les 55es Journées de Soleure feront la part belle au cinéma romand, notamment dans la section "Histoire du cinéma suisse", consacrée aux cinéastes Patricia Moraz, Christine Pascal et Paule Muret (archives). KEYSTONE/ADRIEN PERRITAZ sda-ats

(Keystone-ATS) Les 55es Journées de Soleure proposeront 178 films suisses du 22 au 31 janvier. Les oeuvres évoquant la guerre, les réfugiés et le changement climatique y seront nombreux. Le film d’ouverture “Moskau Einfach!” (“Moscou aller simple!”) sera projeté en ouverture.

La fiction de Micha Lewinsky sera présentée en présence du conseiller fédéral Alain Berset. Elle traite du scandale des fiches qui a ébranlé la Suisse il y a 30 ans.

Dotée de 60’000 francs, la principale compétition du festival, le Prix de Soleure, réunit neuf documentaires et trois fictions, qui s’illustrent par leur humanisme. Parmi ces longs-métrages, quatre sont réalisés par des francophones, ont indiqué jeudi aux médias réunis à Zurich les organisateurs dont la nouvelle directrice Anita Hugi.

De Pierre Dubochet à la guerre en Syrie

On pourra découvrir “À la recherche de l’homme à la caméra”, de Boutheyna Bouslama, qui se penche sur le cas d’un activiste média disparu dans la guerre en Syrie. Dans “Mon cousin anglais”, le lauréat de la dernière édition Karim Sayad évoque pour sa part le déchirement d’une vie ballottée entre l’Angleterre et l’Algérie.

Autre film d’un réalisateur romand, “O Fim Do Mundo” de Basil Da Cunha traite du quartier cap-verdien de Lisbonne, Reboleira, menacé de démolition. “Citoyen Nobel” de Stéphane Goël montre, lui, comment le scientifique Pierre Dubochet a mis sa soudaine gloire au service de la société civile et de la protection du climat.

Parmi les oeuvres germanophones en compétition, “Arada” de Jonas Schaffter est consacrée à trois criminels frappés d’expulsion du territoire suisse alors qu’ils y ont grandi. “Al-Shafak” d’Esen Isik thématise, de son côté le gouffre du fanatisme religieux à la frontière turco-syrienne. Le jury qui désignera le lauréat est composé de la réalisatrice Ursula Meier, de l’artiste Cemile Sahin et de l’ambassadeur à l’ONU Mirko Mansoni.

Prix du public

Le Prix du public, doté de 20’000 francs, rassemble sept fictions et et cinq documentaires. Parmi ces films, on trouve le fameux “Bruno Manser” de Niklaus Hilber sur le défenseur de l’environnement disparu en Malaisie.

Les oeuvres romandes en compétition sont “Tambour battant” de François-Christophe Marzal, “Le milieu de l’horizon” de Delphine Lehericey, “Les Particules” de Blaise Harrison, “Delphine et Carole, insoumuses” de Carole Rossopoulos et “Madame” de Stéphane Riethauser.

Hommage à trois cinéastes romandes

D’autres moments forts marqueront cette 55e édition. Le programme “Histoires du cinéma suisse” sera consacré à trois réalisatrices, productrices et actrices romandes: Patricia Moraz, Christine Pascal et Paule Muret. L’événement est intitulé “Les copines font leur cinéma”.

Le festival rendra aussi hommage à la réalisatrice de documentaire politique Heidi Specogna à travers une rétrospective sous l’enseigne “Rencontre”. La section internationale “Focus” du festival se consacrera à la narration des séries.

La jeune génération ne sera pas en reste: plusieurs événements dont l’Upcoming Award Night se tiendront dans un nouveau lieu. Ils seront suivis d’une soirée dansante. Le budget des Journées de Soleure 2020 se monte à 3,339 millions de francs.

www.journeesdesoleure.ch

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision