La Bourse suisse finit tout juste dans le vert
(Keystone-ATS) La Bourse suisse a terminé sur une note marginalement positive vendredi. Après avoir évolué dans le rouge dès l’ouverture, le Swiss Market Index (SMI) s’est progressivement redressé dans l’après-midi.
A deux jours d’importants scrutins en Italie et en Autriche, les investisseurs ont hésité à s’exposer. Aux Etats-Unis, le taux de chômage est tombé en novembre à son plus bas niveau depuis août 2007 sur fonds de créations d’emplois dynamiques, en recul de 0,3 point en un mois à 4,6%, alors que les analystes tablaient sur un statu quo. Les créations d’emplois se sont, elles, accélérées à 178’000, contre 142’000 en octobre.
Dans la foulée de ces données, Wall Street hésitait vendredi en début de séance. “Avec la hausse que le marché a connue (ces dernières semaines), on peut dire qu’il s’attendait à avoir un solide rapport de l’emploi sous tous les angles. Il ne l’a pas eu”, a expliqué Patrick O’Hare, de Briefing, dans une note.
Croissance économique stable
En Suisse, la croissance économique a stagné au troisième trimestre, en raison d’une consommation privée anémique et d’exportations en repli.
Le SMI a fini en hausse marginale de 0,06% à 7784,01 points. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice a perdu 1,2%. Le SLI a clôturé en baisse de 0,07% à 1242,99 points et le SPI a perdu 0,02% à 8526,58 points. Sur les trente valeurs vedettes, 17 ont reculé et onze ont avancé, alors que Sonova et Geberit ont campé sur leurs marques.
Actelion a terminé sur un gain de 4,4%. La situation ne s’éclaircit pas autour de la prétendue offre de rachat par Johnson & Johnson (J&J). On spécule maintenant sur le fait que le patron et actionnaire principal, Jean-Paul Clozel, ne serait pas prêt à céder son bébé et qu’il aurait même des réticences sur la constitution d’une coentreprise.
Depuis les premières rumeurs d’offre de rachat par J&J, l’action a grimpé de 23%. Et elle est, de loin, la plus grande gagnante, depuis le début de l’année.
Avec un gain de 1%, Nestlé a bien soutenu l’indice, effaçant une partie des pertes de la semaine. Goldman Sachs a confirmé sa recommandation d’achat pour le géant de Vevey.
Swiss Re a fini en hausse de 0,6%. A l’occasion de sa journée des investisseurs, le réassureur a confirmé ses objectifs et son intention de rétrocéder plus de capital aux actionnaires.
Banques dans le rouge
Les autres gagnants sont Syngenta (+0,9%), Givaudan (+0,7%), Swisscom (+0,4%), Swatch (+0,3%) et Richemont (+0,2%).
Les valeurs des deux grandes banques, Credit Suisse (-2%) et UBS (-1,7%), ont nettement reculé, tout comme Schindler (-1,2%). Avant la journée des investisseurs de mercredi prochain de Credit Suisse, les investisseurs ont revu leurs copies. Vontobel a recommandé UBS à l’achat, sans effet sur le cours de l’action.
Les poids lourds pharmaceutiques, Roche (-0,7%) et Novartis (-0,2%), ont pesé plus ou moins fortement sur l’indice. Les autres perdants sont Dufry (-1%), Clariant et Galenica (chacun -0,8%).
Plongeon pour Meyer Burger
Sur le marché élargi, la nominative Meyer Burger a plongé (-9,8%). L’assemblée générale extraordinaire a accepté toutes les propositions d’augmentation de capital.
A la reprise de cotation à la fin de l’assemblée, l’action gagnait 3%, mais elle a rapidement chuté à un plus bas du jour, à 2,12 francs. Les votes de l’assemblée générale permettent au fournisseur de l’industrie solaire de disposer des 160 millions de francs nécessaires à ses projets de redressement.
Barry Callebaut (-2,4%) a souffert d’une rétrogradation à “sell” par Goldman Sachs. AMS (-2%) ressent la pression baissière qui touche les fabricants de semi-conducteurs, après des informations négatives sur Apple.
