La peur du risque économique a pesé sur le référendum (sondage)

(Keystone-ATS) La peur des conséquences économiques est la principale raison pour laquelle l’Ecosse a voté contre l’indépendance au référendum d’autodétermination jeudi, selon un sondage. Les militants du non avaient axé une grande partie de leur campagne sur le “risque énorme” que constituerait le oui.

Le sondage a été réalisé par l’homme d’affaires et politicien conservateur Michael Ashcroft auprès de 2047 électeurs. Questionnés sur la principale raison pour laquelle ils ont rejeté l’indépendance, 47% des électeurs ayant voté non ont cité les “risques trop importants par rapport à la monnaie, l’appartenance à l’Union européenne, l’économie, les emplois et les prix”.

Par ailleurs, 27% seulement ont mis en avant les “liens forts” qui unissent l’Ecosse au Royaume-Uni. Confrontés à la même question, les électeurs ayant voté oui ont eux insisté à 70% sur leur désir de voir l’Ecosse prendre ses propres décisions, tandis que 20% ont estimé que l’Ecosse serait plus prospère hors de l’union.

Les 10% restants voulaient se débarrasser à tout jamais des gouvernements conservateurs dirigeant la région depuis Londres.

Une autre question posée aux sondés confirme la primauté de l’économie au référendum. Pour les électeurs du non, les trois sujets les plus importants sont la livre Sterling (57%), les retraites (37%) et le système de santé public NHS (36%).

Jeunes favorables à l’indépendance

L’étude de Michael Ashcroft montre par ailleurs que la tranche d’âge des 65 ans et plus, a massivement voté non: à 73%. La tranche particulièrement volatile des 16-17 ans, dont les sondeurs n’arrivaient pas à prévoir le comportement, s’est très majoritairement prononcée en faveur du oui, à 71%.

Les 18-24 ans ont préféré le non à 52%, tout comme les 52-64 ans (57%). Les classes les plus actives économiquement (25-34 ans, 35-44 et 45-54) ont toutes voté pour l’indépendance.