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La rupture d’un oléoduc inonde l’île russe de Sakhaline de pétrole

(Keystone-ATS) Quinze tonnes de pétrole se sont répandues sur l’île de Sakhaline à la suite de la rupture d’un oléoduc, a annoncé jeudi le groupe pétrolier russe Rosneft. Une association de défense de l’environnement estime elle qu’environ 300 tonnes de pétrole sont dans la nature.

L’incident s’est produit mercredi sur le gisement d’Ekhabi dans le nord de l’île située dans l’océan Pacifique, au large des côtes de l’Extrême-Orient russe. Le groupe a décidé de brûler le pétrole avant de “minimiser les dommages écologiques”.

“C’est une vaste nappe, et le problème est de nature systémique”, déplore Vladimir Tchouprov, un militant de Greenpeace. “Tant que les sociétés pétrolières ne paieront pas pleinement les conséquences, elles ne seront pas incitées à empêcher les marées noires”, explique-t-il.

Quantités astronomiques déversées

Selon ce militant, le montant total des amendes infligées en Russie pour des pollutions dues au pétrole atteint seulement 10 milliards de roubles annuellement, soit quelque 124 millions d’euros.

“En raison du délabrement des oléoducs, l’industrie pétrolière russe déverse dans l’environnement quelque 30 millions de barils de pétrole par an, ce qui est sept fois plus que la marée noire de Deepwater Horizon”, accuse Greenpeace, en faisant référence à l’explosion d’une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique en avril 2010.

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