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Le régulateur britannique veut infliger une amende à Facebook

Facebook n'a pas suffisamment protégé ses utilisateurs, a jugé l'ICO (archives). KEYSTONE/AP/RICHARD DREW sda-ats

(Keystone-ATS) Le régulateur britannique de la protection des données a annoncé mercredi son intention d’infliger une amende de 500’000 livres à Facebook. Cette amende fait suite à l’affaire Cambridge Analytica et à l’utilisation à leur insu de données de millions d’utilisateurs.

Le régulateur britannique (ICO) avait ouvert une enquête dans la foulée de cette affaire qui concerne quelque 87 millions d’utilisateurs du réseau social américain, afin de faire la lumière sur d’éventuelles interférences avec le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE de juin 2016.

Facebook est empêtré depuis plusieurs mois dans le scandale Cambridge Analytica (CA). Cette société britannique est accusée d’avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles d’utilisateurs à des fins politiques, notamment pour faire gagner le Brexit en Grande-Bretagne et Donald Trump à la présidentielle américaine en 2016.

Le groupe a lui-même reconnu avoir su dès 2015 que des données personnelles étaient arrivées jusqu’à CA.

Facebook a enfreint la loi

Dans un communiqué publié mercredi, l’ICO indique que son enquête “a conclu que Facebook avait enfreint la loi en omettant de protéger les données personnelles. Elle a également constaté que l’entreprise n’a pas fait preuve de transparence quant à la façon dont les données des personnes ont été recueillies par d’autres”.

Le régulateur annonce en conséquence “son intention d’infliger une amende” de 500’000 livres (660’000 francs) à Facebook pour violation de la loi britannique sur la protection des données. Facebook a indiqué que le groupe “examinait” les conclusions de l’ICO et qu’il y répondrait “bientôt”.

A la suite des révélations sur cette affaire, le patron de Facebook Mark Zuckerberg avait dû longuement s’expliquer devant des parlementaires américains puis européens très remontés contre le réseau social, accusé de laxisme et d’opacité dans sa gestion des montagnes de données personnelles qu’il détient et qui alimentent son modèle économique.

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