Les attaques de la coalition contre l’EI auraient tué 300 civils
(Keystone-ATS) Les onze attaques menées ces deux dernières années par les forces de la coalition contre l’Etat islamique (EI) auraient entraîné la mort de quelque 300 civils, selon des analyses menées par Amnesty International. L’ONG appelle Washington à davantage de transparence.
Fin septembre, Amnesty International a adressé au Département américain de la défense un mémorandum dans lequel elle soulève diverses questions relatives à la conduite des forces de la coalition – dirigées par le commandement central des Etats-Unis, le CENTCOM – en Syrie, indique mercredi l’organisation dans un communiqué. A ce jour, Washington n’a pas répondu.
Le mémorandum compile et analyse des informations émanant de différentes sources, y compris des témoins visuels, qui suggèrent que le CENTCOM “pourrait ne pas avoir pris toutes les précautions nécessaires pour épargner les civils”. Le commandement américain aurait par ailleurs “mené des attaques illégales ayant entraîné des morts et des blessés civils”, poursuit Amnesty International.
“Il est grand temps que les autorités des Etats-Unis admettent l’étendue du dommage causé aux civils par la coalition en Syrie”, tonne l’ONG. Et de rappeler que le CENTCOM n’a reconnu jusqu’ici qu’un seul décès lié aux attaques qu’il a menées.
Concrètement, Amnesty International demande le lancement d’enquêtes indépendantes et complètes. Selon l’organisation, faire toute la lumière sur les agissements de la coalition est d’autant plus nécessaire que les raids aériens vont très probablement augmenter dans le cadre de la reconquête de Mossoul.
