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Les rebelles syriens refusent toujours de quitter Alep

Les forces du président syrien Bachar al-Assad se sont emparées ces derniers temps de la moitié de la partie est d'Alep tenue par les insurgés. KEYSTONE/AP/HASSAN AMMAR sda-ats

(Keystone-ATS) Les rebelles syriens d’Alep-Est ont exclu dimanche de quitter la ville, malgré de nouveaux revers militaires. Ils l’ont fait savoir aux Etats-Unis, auxquels la Russie avait proposé d’entamer des négociations sur leur retrait.

“Notre réponse aux Américains a été la suivante: nous ne pouvons pas quitter notre ville, nos maisons, pour les laisser aux mercenaires que le régime a mobilisées à Alep”, a déclaré Zakaria Malahifdji, chef du bureau politique du Fastakim, un mouvement rebelle d’Alep, joint en Turquie.

Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov avait proposé samedi d’envoyer des experts militaires et des diplomates à Genève pour entamer des discussions avec les Etats-Unis sur l’organisation du retrait de “tous les rebelles (d’Alep-Est) sans exception”.

Ces derniers ont quant à eux prié les “amis du peuple syrien” de leur livrer de la nourriture et du matériel médical. Ils réclament en outre l’évacuation des blessés.

Vieille ville menacée

Soutenue par l’armée de l’air russe et des milices chiites venues d’Iran, d’Irak et du Liban, l’armée progresse rapidement dans la partie orientale d’Alep, dont elle a repris plus de la moitié. L’état-major syrien a annoncé dimanche de nouveaux succès, qui ont été en partie confirmés par les rebelles du Djabah Chamiya.

Les forces gouvernementales disent notamment s’être emparées d’un hôpital ophtalmologique qui pourrait leur ouvrir la voie de la vieille ville, ce qui contraindrait les rebelles à se replier à l’extrême sud de leur enclave.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer lundi après-midi sur un projet de résolution réclamant l’instauration d’une trêve de sept jours reconductible à Alep. Le texte a été mis au point par l’Egypte, la Nouvelle-Zélande et l’Espagne après de longues négociations avec la Russie, très réticente.

Malgré des concessions faites par ses promoteurs – un premier projet demandait dix jours de trêve – il n’est pas certain que Moscou laisse passer ce texte.

Les combats ont fait 30’000 déplacés ces derniers jours à Alep-Est, selon les Nations unies. Staffan de Mistura, émissaire de l’organisation, estime que 100’000 personnes se trouvent toujours dans les zones tenues par les rebelles, mais l’Observatoire syrien des droits de l’homme parle du double.

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