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Libération conditionnelle: le National tient à un durcissement

Pour l'UDC zurichoise Natalie Rickli, il faut être plus dur avec les libérations conditionnelles de personnes internées (archives). KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) Dans le doute, il faut favoriser la sécurité de la population lors des décisions de libérations conditionnelles de détenus internés. Le National a voté jeudi en faveur d’un durcissement, en soutenant une initiative parlementaire UDC. Le Conseil des Etats tranchera.

Selon le texte de Natalie Rickli (UDC/ZH), les détenus internés ne devraient pouvoir accéder à la libération conditionnelle que s’il est “pratiquement certain” qu’ils se conduiront correctement en liberté. Cette condition supplémentaire est nécessaire, car le système actuel ne permet pas d’éviter suffisamment les cas de récidive, trop nombreux.

Pour Lisa Mazzone (Verts/GE), l’efficacité d’une telle mesure est très discutable. La dangerosité des personnes détenues est déjà suffisamment scrutée par un juge. L’initiative parlementaire serait de plus impossible à mettre en oeuvre, car le risque zéro n’existe pas. De plus, selon les statistiques, il n’existe déjà presque plus de libérations conditionnelles de l’internement aujourd’hui.

L’initiative avait trouvé de justesse un premier soutien en 2014 en commission des affaires juridiques de la Chambre du peuple. Après un rejet de son homologue au Conseil des Etats, la commission du National a décidé de donner une nouvelle chance au texte. La Chambre a suivi ses arguments par 113 voix contre 53 et 10 abstentions.

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