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Nouvel abandon démocrate dans la course à la Maison Blanche

"Il est important d'admettre quand ce n'est pas votre heure", a déclaré la candidate démocrate de 52 ans Kirsten Gillibrand dans une vidéo. La sénatrice a annoncé mercredi qu'elle mettait fin à sa course à la Maison Blanche (archives). KEYSTONE/EPA/ELIJAH NOUVELAGE sda-ats

(Keystone-ATS) La sénatrice de New-York Kirsten Gillibrand a annoncé mercredi qu’elle se retirait de la course à la Maison Blanche, dernier abandon en date de la primaire démocrate. D’autres devraient suivre ces prochains jours.

“Il est important d’admettre quand ce n’est pas votre heure”, a déclaré la candidate de 52 ans dans une vidéo. “Je pense que je peux être davantage utile en aidant à nous unir pour battre Donald Trump en 2020”.

Mme Gillibrand, première élue du Sénat à jeter l’éponge, n’a jamais réussi à faire décoller sa candidature, centrée sur la famille et l’égalité homme-femme. Sa farouche défense du droit à l’avortement ne lui a notamment pas permis de se démarquer, d’autres candidats étant sur la même ligne qu’elle. Son échec à se qualifier pour le troisième débat démocrate organisé le mois prochain lui a été fatal.

Quatre autres candidats démocrates ont jeté l’éponge depuis juillet, à savoir l’élu du Congrès Seth Moulton (Massachussetts), le gouverneur de l’Etat de Washington Jay Inslee, l’ex-gouverneur du Colorado John Hickenlooper, et l’élu de Californie Eric Swalwell.

“Triste journée pour les démocrates, Kirsten Gillibrand a abandonné la course à la primaire. Je suis content qu’ils ne se soient jamais rendu compte que c’était celle dont j’avais le plus peur!” a ironisé le président Donald Trump sur Twitter.

Dix qualifiés

D’autres désistements pourraient cependant intervenir à l’approche d’un troisième débat entre les candidats prévu mi-septembre. Seuls 10 de la vingtaine de candidats remplissent pour l’instant les critères pour y participer: atteindre la barre des 2% dans au moins quatre sondages récents et réunir au moins 130’000 donateurs différents dans au moins 20 Etats américains.

Ce sont donc les plus connus – et les plus âgés – qui monopolisent le haut du classement depuis le début de la course. Malgré un été tourmenté, Joe Biden, l’ancien vice-président de Barack Obama, reste intouchable avec près de 30% des intentions de vote. Il est suivi par le sénateur indépendant Bernie Sanders (16%), revenant de 2016, et par la sénatrice progressiste Elizabeth Warren (15,4%).

Parmi les nouvelles têtes, les poursuivants les plus sérieux sont la sénatrice Kamala Harris (7,4%), le jeune maire de South Bend Pete Buttigieg (5%) et l’ex-élu texan Beto O’Rourke (3%).

Candidature très à gauche

Positionné très à gauche sur l’échiquier politique américain, un universitaire âgé de 75 ans, “socialiste” déclaré, s’est lancé mercredi dans la course à la Maison Blanche. Jerome Segal, qui promet une redistribution radicale des richesses au sein de la première puissance économique mondiale, est le fondateur d’un petit parti baptisé “Bread and Roses” (Pain et Roses).

En ouvrant sa campagne présidentielle à Washington, il a reconnu n’avoir pratiquement aucune chance face au candidat démocrate qui sera désigné et à Donald Trump qui devrait représenter les républicains. Ces deux partis géants se succédent à la présidence depuis deux siècles aux Etats-Unis.

M. Segal réside dans l’Etat du Maryland qui jouxte la capitale fédérale. On le compare parfois au sénateur indépendant Bernie Sanders, un autre septuagénaire qui prône la mise en place d’un salaire minimum, l’annulation des dettes étudiantes ou encore une couverture santé universelle. L’expression “Bread and Roses” fait référence à une célèbre grève organisée en 1912 à Lawrence, dans l’Etat du Massachusetts, par des travailleurs immigrés du secteur du textile.

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