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Nouvelles évacuations de malades près de Damas

De nouvelles évacuations de malades ont eu lieu mercredi soir dans les environs de Damas KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA sda-ats

(Keystone-ATS) Douze malades ont pu quitter mercredi soir une zone rebelle assiégée près de Damas. Ce nombre est encore très éloigné des centaines de personnes que l’ONU appelle à évacuer de cette enclave en proie à une crise humanitaire.

Le Croissant-Rouge syrien et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avaient déjà évacué dans la nuit de mardi à mercredi quatre patients dans un état critique, dont trois enfants de la Ghouta orientale. Une nouvelle évacuation de douze personnes a eu lieu mercredi, a confirmé la porte-parole du CICR en Syrie Ingy Sedki. “Nous avons évacué douze malades, en majorité des enfants avec des membres de leur famille. La plupart souffrent de cancer”, a-t-elle précisé. Ces personnes doivent rejoindre Damas.

Depuis le début de cette opération d’évacuations sanitaires, au total seize malades ont pu sortir de la Ghouta orientale. Le CICR espère que les autres malades pourront partir “prochainement”.

L’ONU réclame l’évacuation de près de 500 malades. Avec les retards et blocages sur ce dossier, seize patients sont déjà morts depuis novembre.

Enfants comme “monnaie d’échange”

Les évacuations médicales ont débuté mardi en vertu d’un accord entre le régime d’Assad et une faction rebelle qui prévoit le transfert de blessés et de malades en échange de la libération de prisonniers par les insurgés. Les organisations humanitaires ont exprimé leur inquiétude face aux termes de cet accord.

“S’ils échangent des enfants malades contre des prisonniers, cela ne constitue pas un bon accord. Cela signifie que les enfants deviennent une monnaie d’échange dans une lutte acharnée”, a commenté Jan Egeland, conseiller humanitaire de l’Onu, s’exprimant sur la BBC. Valérie Petitpierre, coordinatrice des opérations du CICR dans la région, a estimé que les initiatives humanitaires ne devaient pas faire l’objet d’un marchandage.

Quelque 400’000 habitants sont pris au piège dans la Ghouta orientale, une région à l’est de Damas assiégée depuis 2013 par les troupes du régime du président Bachar al-Assad et touchée par de graves pénuries alimentaires et médicales.

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