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Pont mobile pour éviter les bouchons sur les chantiers d’autoroute

Les premiers modules du pont mobile ASTRA Bridge ont été présenté lundi par l'OFROU. KEYSTONE/URS FLUEELER sda-ats

(Keystone-ATS) Un pont mobile devrait permettre de réduire les embouteillages pendant les travaux d’entretien des routes nationales. Les voitures roulent sur cette rampe de 240 mètres de long pendant que le chantier avance en-dessous. Un premier test est prévu à la fin de l’automne.

Le projet de pont mobile, appelé ASTRA Bridge, est en cours de fabrication. Le fournisseur achemine actuellement les éléments terminés au site d’entreposage près de Rothrist (AG). Tous les éléments seront en place d’ici la fin de l’automne et un premier test sera alors réalisé, a indiqué lundi l’Office fédéral des routes (OFROU). La première mise en service est prévue en 2022.

Le pont, d’une largeur de 7,3 mètres et d’une hauteur de 4,32 mètres, comporte deux voies qui peuvent être empruntées à une vitesse de 60 km/h. Les rampes d’accès et de sortie ont une pente de 6,1%.

Chantier de 100m de long sous le pont

Le chantier proprement dit dispose ainsi d’environ 100 mètres sous le pont. Une fois les travaux achevés sous l’ASTRA Bridge, le pont peut être déplacé de 100 mètres pour effectuer les travaux sur le tronçon suivant. En séparant le chantier de la chaussée, on améliore la sécurité du personnel qui effectue les travaux, souligne l’OFROU.

Le pont peut également être déplacé latéralement grâce à ses roues. Un pont se compose d’un total de douze modules pesant chacun 33 tonnes. S’y ajoutent huit modules de 56 tonnes pour les rampes d’accès et de sortie.

Le prototype d’ASTRA Bridge en cours de fabrication coûte environ 20 millions de francs. Si les tests sont satisfaisants, le pont mobile sera mis en service au printemps 2022 pour des travaux de réfection du revêtement sur le tronçon de l’autoroute A1 entre Recherswil (SO) et Kriegstetten (SO).

Situations de plus en plus difficiles

Avec l’ASTRA Bridge, l’OFROU veut apporter des solutions à des situations de plus en plus difficiles. En raison du volume de trafic élevé sur de nombreux tronçons d’autoroute, les fermetures de voies pour les travaux d’entretien ne sont plus possible pendant la journée depuis un certain temps, a expliqué le directeur de l’OFROU, Jürg Röthlisberger, aux médias à Zofingue.

Selon l’office, le travail de nuit augmente les coûts jusqu’à 15%. Les mesures de protection pour les ouvriers doivent être installées chaque soir et démontées le matin après les travaux. En outre, certains travaux ne peuvent pas être effectués la nuit en raison du bruit. Chaque année, 750 millions de francs sont investis dans l’entretien des routes nationales.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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