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Royaume-Uni: taux de chômage inchangé à 4,0% entre mai et juillet

A moins de 200 jours du Brexit, le taux de chômage au Royaume-Uni est resté quasiment stable de mai à juillet, à 4,0%, son plus bas niveau depuis plus de 40 ans. (archives) KEYSTONE/EPA/NEIL HALL sda-ats

(Keystone-ATS) Le taux de chômage au Royaume-Uni s’est maintenu à 4,0% lors de la période de mai à juillet, a annoncé mardi l’Office des statistiques nationales (ONS).

Ce taux reste à son plus bas niveau depuis la période de décembre 1974 à février 1975, ce qui est conforme aux attentes des économistes sondés par Bloomberg.

Le pays comptait 1,36 million de chômeurs en moyenne pendant la période de mai à juillet, soit 55’000 de moins qu’entre février et avril.

Entre mai et juillet, l’ONS a constaté toutefois une quasi stagnation du nombre de personnes employées, alors que le consensus Bloomberg tablait sur 10’000 créations d’emplois.

Les salaires ont augmenté un peu plus que prévu pour leur part (+2,6% primes comprises sur un an, contre 2,4% attendus). Ceci a permis au pouvoir d’achat des Britanniques d’augmenter de 0,2% sur cette période, une fois l’impact de l’inflation pris en compte sur leur portefeuille.

Le pouvoir d’achat des ménages augmente légèrement depuis le début de l’année, après de longs mois de repli sur fond d’inflation dopée par la perspective du Brexit.

La livre sterling a en effet dégringolé dans les mois qui ont suivi la décision des Britanniques de voter pour un départ de l’UE lors du référendum du 23 juin 2016, ce qui a renchéri les produits importés. Cette dépréciation monétaire s’est toutefois apaisée depuis, et le niveau de la livre sterling est désormais soumis aux fluctuations des négociations entre Londres et Bruxelles sur les conditions du Brexit prévu pour fin mars 2019.

En attendant, l’économie britannique tente de se reprendre en ce milieu d’année, après un début 2018 au ralenti sur fond de météo exécrable et d’épisodes neigeux perturbateurs surnommés “La bête de l’Est” au Royaume-Uni.

La consommation s’est mieux portée au printemps et au début de l’été, soutenue par une météo exceptionnellement clémente, le début de la Coupe du monde de football et le mariage royal de l’actrice Meghan Markle et du prince Harry. Cette amélioration a permis à la croissance du produit intérieur brut (PIB) d’accélérer à 0,4% au deuxième trimestre, après le faible 0,2% du premier trimestre.

Lundi, l’ONS a même fait état d’un bon mois de juillet pour le secteur primordial des services, ce qui a permis un solide début de trimestre pour la croissance du produit intérieur brut (PIB).

Mais les économistes se montrent globalement prudents pour les perspectives de cette année dans la dernière ligne droite des négociations sur le Brexit, les entreprises ayant tendance à se montrer prudentes avant d’investir dans ce climat incertain.

Un panel d’économistes indépendants sondés par le Trésor prévoit une croissance de 1,3% pour l’ensemble de 2018.

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