Des perspectives suisses en 10 langues

Sprint final avant l’ouverture d’Aquatis samedi à Lausanne

Le dragon de Komodo fait partie des stars d'Aquatis qui ouvre samedi sur les hauts de Lausanne. L'animal était autrefois pensionnaire du vivarium. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) C’est la dernière ligne droite pour Aquatis à Lausanne avant l’ouverture de ses portes au public samedi. Les ouvriers sont à pied d’oeuvre pour boucler ce chantier qui a déjà connu plusieurs retards. Mardi, nombre d’aquariums semblaient encore bien vides.

“La quasi-totalité des poissons seront dans les aquariums pour l’inauguration officielle ce jeudi et la signalétique va se faire ces prochains jours. C’est juste, mais les équipes vont y arriver”, a affirmé à l’ats Bernard Russi, PDG du groupe BOAS, un des principaux investisseurs lors d’une visite pour la presse.

A terme, le plus grand aquarium-vivarium d’eau douce en Europe doit accueillir quelque 10’000 poissons provenant de tous les continents. Ombre commun, perche, poisson spatule, bossu de Malawi ou encore piranha à ventre rouge. Nombre d’entre eux se trouvent encore en quarantaine mais la migration vers leurs nouvelles maisons devrait débuter mardi soir, poursuit le PDG.

Reptiles et amphibiens

Dans le bâtiment recouvert d’écailles argentées, les visiteurs pourront également observer une centaine de reptiles et d’amphibiens. Au total, ce sont exactement 46 aquariums, vivariums et terrariums qui sont installés sur quelque 3500 m2 d’espace à visiter.

Reste que mardi, la presse a surtout pu retrouver les crocodiles sacrés d’Afrique autrefois au Vivarium de Lausanne ou le dragon du Komodo. Des serpents étaient également déjà prêts pour cette ouverture, reportée à plusieurs reprises.

Serre tropicale

La scénographie qui se veut “immersive et interactive” emmène les visiteurs sur les cinq continents. Le parcours, qui dure plus d’une heure trente, débute avec des grottes glaciaires, l’Europe et le Rhône. Dans un jeu de réflexion de miroirs que l’on retrouve tout au long de la visite, on aperçoit par exemple le bateau La Suisse voguer sur le lac Léman.

Au fil du parcours et dans le désordre: un spinosaure articulé qui ouvre la gueule, une maquette géante de rizières en Asie, une impressionnante serre amazonienne ou l’Arapaima d’Amérique du Sud, un poisson qui une fois adulte peut mesurer jusqu’à 4,5 mètres.

Objectifs élevés

Lors de la première année, Bernard Russi espère attirer quelque 450’000 visiteurs sur le site et environ 400’000 par la suite. Quant aux tarifs qui ont fait beaucoup parler sur la Toile, par exemple 29 francs pour un adulte et 19 francs pour un enfant entre 5 et 15 ans, le PDG les estime “justes”.

“Il n’y a pas que les aquariums. Il y a aussi la mise en scène et cela coûte des millions”. Et d’ajouter que les prix ont été évalués avec ceux de trois autres pays et qu’ils sont corrects.

100 millions engloutis

Toujours côté chiffres, la construction d’Aquatis aura coûté 65 millions de francs. L’ensemble, qui comprend également un hôtel dont les portes ont ouvert en 2015, et un parking de 1200 places, est devisé à 100 millions. Le budget initial était de 80 millions.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision