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St-Valentin: 650 paniers à l’emporter se sont envolés

Le chef Franck Giovannini de l'Hôtel-de-Ville à Crissier (VD) a proposé des menus de la Saint-Valentin à l'emporter qui sont partis comme des petits pains. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Proposés sur les réseaux sociaux, les paniers de la Saint-Valentin de l’Hôtel de Ville de Crissier (VD) se sont envolés: en une seule journée, 650 commandes ont été passées. Ce week-end, les clients sont venus chercher leur menu gastronomique à l’emporter.

“L’idée est de faire plaisir aux gens, aux fournisseurs”, a expliqué le chef triplement étoilé Franck Giovannini samedi à Keystone-ATS. Et aussi de garder le contact avec le public.

Le grand cuisinier qui avait au départ prévu 500 portions a dû en rajouter 150 au vu de l’engouement. “Les clients ne peuvent plus aller au restaurant, et ils sont sensibles à obtenir quelque chose de qualité”, relève-t-il.

Un peu de magie

Les clients ne boudaient d’ailleurs pas leur plaisir samedi en venant chercher leur menu de la Fête des amoureux. “C’est une manière de soutenir l’établissement et de ne pas avoir à se mettre aux fourneaux”, se réjouit une quadragénaire.

“Nous venons régulièrement. Nous apprécions la cuisine et toute la magie qu’apporte ce genre de repas”, souligne un habitué.

Pour cette Saint-Valentin, Franck Giovannini a concocté un menu complet, avec quatre plats à réchauffer. Parmi eux, une sole aux trois citrons et un filet mignon de veau grillé aux truffes noires. Sans oublier l’apéro, les mignardises et “la brioche maison pour le dimanche matin”.

Le repas pour deux personnes, bouteille de champagne comprise, revient à 360 francs. Dans la même veine, l’établissement propose chaque vendredi de 150 à 200 menus à l’emporter, pour sa clientèle régulière notamment.

Incertitude pesante

“Le take away ne rapporte pas grand-chose, mais il nous occupe. Cela n’a cependant rien à voir avec le dynamisme habituel de la brigade de 60 collaborateurs, qui assure 100 couverts par jour”, note Franck Giovaninni.

Même s’il se dit de nature optimiste, le cuisinier trouve le temps long, alors que son équipe est aux RHT. “L’incertitude nous pèse. Les clients réservent pour mars au cas où, mais nous ne savons pas quand nous allons rouvrir, ni à quelles conditions, ni même combien de convives pourront être accueillis par table. Il est impossible de se projeter”, regrette-t-il.

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