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“L’homme au chapeau” a été inculpé en France

"L'homme au chapeau" est poursuivi pour son rôle présumé dans les attentats de Paris (130 morts) et ceux de Bruxelles du 22 mars 2016 (32 morts) (archives). KEYSTONE/EPA BELGIAN FEDERAL POLICE/BELGIAN FEDERAL POLICE sda-ats

(Keystone-ATS) Mohamed Abrini a été mis en examen lundi à Paris par un juge antiterroriste dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre 2015, ont annoncé ses avocats dans un communiqué. Il est un suspect-clé des attaques de Paris et Bruxelles.

Détenu en Belgique, il a été remis à la France lundi pour la journée afin de se voir signifier son inculpation. “Le juge d’instruction ne lui a pas posé de questions”, ont déclaré ses avocats, Me Emmanuel Pierrat et Me Stanislas Eskenazi.

Selon une source judiciaire à Paris, il a été remis temporairement à la France en vue de sa mise en examen par les juges antiterroristes. Ceux-ci avaient délivré à son encontre un mandat d’arrêt le 24 novembre 2015, notamment pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste en bande organisée.

“L’homme au chapeau”

Il se trouvait lundi matin dans les locaux du Palais de justice de Paris. “L’homme au chapeau”, comme Abrini a été surnommé après la diffusion d’images de vidéosurveillance enregistrées juste avant l’attentat à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem, est poursuivi pour son rôle présumé dans les attentats de Paris (130 morts) et ceux de Bruxelles du 22 mars 2016 (32 morts).

Il est visé par un mandat d’arrêt en France. Les autorités belges avaient précisé qu’elles ne le remettraient pas dans l’immédiat à leurs homologues français afin de faire progresser l’enquête en Belgique.

Né en Belgique, Mohamed Abrini, 31 ans, avait été arrêté le 9 avril. Il avait reconnu avoir accompagné deux kamikazes à l’aéroport le 22 mars, tandis qu’un troisième djihadiste se faisait exploser dans le métro.

Il apparaît également sur les images de vidéo-surveillance d’une station-service dans l’Oise, près de Paris, le 11 novembre au soir, à bord de la Clio noire. Cette voiture servira deux jours plus tard à emmener les kamikazes au Stade de France. Il était en compagnie de Salah Abdeslam, seul membre encore vivant des commandos parisiens.

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