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A Tokyo, James Mattis réaffirme le soutien des Etats-Unis au Japon

Le secrétaire à la Défense James Mattis effectue depuis jeudi une tournée en Corée du Sud et au Japon destinée à rassurer ces deux alliés de Washington dans la région sur la solidité des alliances militaires qui les lient aux Etats-Unis. KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON sda-ats

(Keystone-ATS) Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a achevé une visite au Japon samedi. Il y a réaffirmé l’adhésion de Washington à l’accord de défense entre les deux pays à l’heure où l’Asie s’interroge sur les intentions de l’administration Trump.

L’ancien général a souligné que les “provocations” de la Corée du Nord, qui multiplie les essais d’armes nucléaires et de missiles, et les ambitions croissantes de Pékin en mer de Chine ne devaient laisser planer aucun doute sur la détermination des Etats-Unis à garantir la sécurité du Japon.

James Mattis effectuait son premier déplacement à l’étranger depuis sa prise de fonction. Il avait tenu des propos similaires cette semaine en Corée du Sud.

Pendant la campagne présidentielle, Donald Trump a accusé Tokyo et Séoul de profiter du parapluie sécuritaire américain sans en partager le coût. “L’alliance américano-japonaise est essentielle pour garantir la sécurité de la région, pas seulement maintenant, mais dans les années à venir”, a déclaré James Mattis, soucieux de rassurer son allié.

Il a néanmoins rappelé “l’importance pour nos deux pays de continuer à investir dans nos capacités militaires”. Il a salué à ce sujet les efforts consentis par le Premier ministre, Shinzo Abe, depuis son arrivée au pouvoir fin 2012. Le Japon consacre environ 1% de son produit intérieur brut au secteur de la défense, contre 2% en Chine et 3% aux Etats-Unis.

Tensions

James Mattis s’est par ailleurs aussi exprimé au sujet de l’Iran. “En ce qui concerne l’Iran, c’est le plus grand Etat soutenant le terrorisme au monde”, a déclaré le chef du Pentagone. Il a toutefois ajouté qu’il ne voyait pas de nécessité actuellement de renforcer le nombre de militaires américains au Moyen-Orient.

Le président américain Donald Trump a imposé vendredi des sanctions contre l’Iran et son programme de missiles balistiques. De son côté, Téhéran a aussitôt pris des mesures de représailles en plein regain de tension entre les deux adversaires historiques.

Donald Trump a ainsi mis à exécution ses menaces de durcir la position de Washington envers la République islamique, mais sans faire dérailler pour l’instant l’accord international sur le nucléaire iranien scellé en 2015 par son prédécesseur Barack Obama.

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