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Amnesty International dénonce le manque de transparence de la Chine

(Keystone-ATS) Berne – Le nombre de condamnés à mort exécutés en 2009 ailleurs qu’en Chine a dépassé 700, selon Amnesty International. Si l’organisation critique la République populaire, dont les chiffres sur la peine capitale restent un secret d’Etat, elle salue l’augmentation du nombre de pays abolitionnistes.
Chaque année, des milliers de personnes sont condamnées à mort et exécutées en Chine, a indiqué Amnesty International à l’occasion de la publication de son rapport annuel sur la peine capitale. Pour dénoncer le manque de transparence de ce pays, l’organisation a décidé cette année de ne pas publier ses propres estimations.
La Chine mise à part, près de 18 pays ont exécuté un total d’au moins 714 personnes l’année dernière à travers le monde. Quant au nombre de condamnés à mort, il s’est élevé à au moins 2001 dans 56 pays. Les plus mauvais élèves ont été l’Iran (au moins 388 exécutions), l’Irak (120), l’Arabie saoudite (69) et les Etats-Unis (52).
Pour la première fois depuis qu’Amnesty International tient ses statistiques, aucune exécution n’a eu lieu en Europe. Le Bélarus, seul pays de la région qui continue à procéder à la peine capitale, n’y a pas eu recours en 2009. Dans les Amériques, seuls les Etats-Unis ont mis à mort des prisonniers l’année dernière.
En Asie, sept pays outre la Chine ont procédé à 26 exécutions: le Bangladesh, la Corée du Nord, le Japon, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande et le Viêt-Nam. Pour la première fois depuis longtemps, l’Afghanistan, l’Indonésie, la Mongolie et le Pakistan n’ont pas eu recours à la peine de mort l’année dernière.
Amnesty International a au contraire recensé pas moins de 624 exécutions dans sept pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, à savoir l’Arabie saoudite, l’Irak, l’Iran, l’Egypte, la Libye, la Syrie et le Yémen. Enfin, en Afrique subsaharienne, le Botswana et le Soudan ont été les seuls à mettre à mort des prisonniers.
Alors que le rapport d’Amnesty dénonce la “manière discriminatoire dont la peine de mort a été appliquée en 2009”, l’organisation souligne néanmoins une progression générale vers l’abolition.

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