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Chute de la cote de popularité du président brésilien Bolsonaro

Les trois premiers mois de la législature de Jair Bolsonaro ont déjà été marqués par plusieurs scandales (archives). KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI sda-ats

(Keystone-ATS) La cote de popularité du président brésilien Jair Bolsonaro a accusé une forte baisse après trois mois de mandat, avec des mécontents toujours plus nombreux. Seuls 51% des sondés approuvent la manière dont le président d’extrême droite gouverne le pays.

Ils étaient encore 67% en janvier, selon un sondage de l’institut Ibope publié mercredi. Quelque 38% des personnes interrogées ont déclaré désapprouver la gestion du nouveau président, contre 21% en janvier. Enfin, 10% des personnes interrogées ont indiqué ne pas se prononcer.

L’indice de confiance vis-à-vis de Jair Bolsonaro a, lui aussi, nettement baissé, passant de 62% en janvier à 49% en mars, tandis que 44% des personnes interrogées déclaraient ne pas faire confiance au chef de l’Etat, contre 30% en janvier.

Détournements de fonds

L’analyste politique André César, des consultants Hold, estime que cette forte dégradation était due aux divers scandales ayant agité ce début de présidence brésilienne. Il a évoqué notamment la révélation de candidats fantômes du parti présidentiel, le PSL, qui aurait permis des détournements de fonds de campagne, ainsi que des soupçons de malversations financières de l’un des fils de Jair Bolsonaro, le sénateur Flavio Bolsonaro.

Le manque de résultats économiques a probablement aussi joué un rôle, de même qu’un conflit ayant conduit à l’éviction brutale d’un ministre, à laquelle a oeuvré un autre fils Bolsonaro, le conseiller municipal Carlos. “Le gouvernement n’est pas encore entré en action”, a déclaré M. César.

Le député Jair Bolsonaro avait été élu confortablement en octobre 2018, avec 55% des voix face à la gauche. Il a pris ses fonctions le 1er janvier dernier.

L’opinion des Brésiliens sur l’action du gouvernement a, elle aussi, chuté, passant à 34% d’opinions favorables, contre 49% en janvier, selon l’Ibope, qui a interrogé 2002 personnes entre le 16 et le 19 mars. Ce taux est le plus faible d’un gouvernement à ce stade d’un premier mandat depuis 1995.

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