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France: Nouveau passage en force pour l’adoption de la loi Travail

Le premier ministre français Manuel Valls a engagé mercredi la responsabilité du gouvernement sur la loi Travail pour la troisième fois (archive). KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON sda-ats

(Keystone-ATS) Le premier ministre français Manuel Valls a une nouvelle fois utilisé l’article 49-3 mercredi, permettant un passage en force du projet de loi sur le travail. Ce dernier sera considéré comme adopté dans un délai de 24 heures, si aucune motion de censure n’est déposée.

Après le rejet du texte par le Sénat, l’Assemblée devait procéder mercredi après-midi au vote définitif du texte, tel qu’elle l’avait voté en seconde lecture. L’institution a constitutionnellement le dernier mot sur les projets de loi.

Face à l’opposition du Front de gauche, des écologistes favorables à Cécile Duflot, des “frondeurs” du PS, ainsi que, pour des raisons inverses, de la droite et du centre, M. Valls a cependant été contraint d’utiliser l’article 49-3 de la Constitution. C’est la troisième fois que le premier ministre engage la responsabilité du gouvernement sur la loi Travail.

Pour la première lecture, les groupes LR et UDI (centriste) avaient déposé une motion de censure qui a été rejetée. Ils avaient renoncé à en déposer une nouvelle en seconde lecture. Quant à “la gauche de la gauche”, elle a tenté sans succès à chaque lecture de rassembler 58 signatures pour pouvoir déposer une “motion de gauche”.

Le projet de loi sur le travail instaure la primauté des accords d’entreprise pour l’organisation du travail, généralise la règle de l’accord majoritaire et introduit le “droit à la déconnexion” pour les salariés utilisateurs d’outils numériques. Il a provoqué plus de trois mois de contestation syndicale parfois émaillée de violences.

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