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L’épave du Titanic protégée par un traité britannico-américain

Le Titanic repose par 4000 mètres de fond, à 650 km des côtes canadiennes (archives). KEYSTONE/AP Atlantic Productions sda-ats

(Keystone-ATS) L’épave du Titanic va être protégée des touristes et des explorateurs intempestifs en vertu d’un traité inédit conclu entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni entrant en vigueur mardi, a indiqué la ministre britannique de la Mer, Nusrat Ghani.

“Cet accord capital avec les Etats-Unis pour préserver l’épave signifie qu’elle sera désormais traitée avec la sensibilité et le respect dus à la dernière demeure de 1500 personnes”, a déclaré Mme Ghani dans un communiqué lors d’une visite à Belfast, où le paquebot a été construit.

Le traité, signé en 2003 par le Royaume-Uni, entre en vigueur après avoir été ratifié en novembre par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Il permet aux deux pays “d’accorder ou de refuser des licences autorisant d’entrer dans l’épave ou d’en extraire des objets”, selon le communiqué.

L’épave, qui se trouve dans des eaux internationales, n’était jusqu’ici protégée que par la Convention de l’Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.

Dommages récents

Parti de Southampton le 10 avril 1912 pour rejoindre New York, le paquebot, le plus grand du monde au moment de sa mise à l’eau, avait tragiquement fait naufrage après avoir percuté un iceberg cinq jours plus tard. Sur les 2224 passagers et membres de l’équipage, près de 1500 avaient péri dans la tragédie.

Son épave a été découverte en 1985 à 650 km des côtes canadiennes, par 4000 mètres de fond dans les eaux internationales de l’Océan Atlantique. Elle est depuis est assaillie par les chercheurs de trésors et les touristes.

Après une expédition sur l’épave en 2012, des scientifiques avaient relevé “des dommages récents faits à la coque du Titanic par des sous-marins”. Ils avaient aussi alerté contre “des quantités inquiétantes de déchets et débris jetés par des bateaux en surface ou abandonnés près de l’épave”, l’Organisation maritime internationale s’inquiétant dans un rapport “des impacts déjà visibles, qui déshonorent ce lieu de sépulture”.

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