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La commune de Chamoson avoue “des maladresses”

Chamoson prend des libertés avec son règlement des constructions. KEYSTONE/MAXIME SCHMID sda-ats

(Keystone-ATS) Chamoson a autorisé la construction de résidences principales sur les hauts de la commune alors que son règlement l’interdit. L’exécutif estime mercredi avoir “commis des maladresses” pour respecter la lex Weber.

Depuis l’acceptation de la lex Weber en mars 2012, Chamoson vit une “situation ubuesque”, a réagi le président de la commune Claude Crittin, mardi soir à la télévision valaisanne Canal 9: Les résidences secondaires y sont interdites, alors que le règlement communal des constructions y proscrit les résidences principales.

Toute la zone des hauts de Chamoson était donc devenue “inconstructible”, souligne Claude Crittin. Pour y remédier, l’exécutif passe outre son propre règlement, non pas à titre exceptionnel, comme elle serait en droit de le faire, mais régulièrement.

Depuis trois ans, il autorise ainsi la construction de résidences principales dans la zone concernée, notamment celle des Mayens, et ceci sans l’aval de ses citoyens. De plus, il ne mentionne pas la dérogation à son règlement lors des mises à l’enquête dans le bulletin officiel.

Ne pas “saucissonner”

La commune attend encore le résultat d’un inventaire indiquant si elle dépasse ou non les 20% de résidences secondaires, ainsi que des informations sur les conséquences de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT). “Notre volonté était de présenter l’ensemble de ces éléments à la population et d’éviter de saucissonner la problématique”, assure Claude Crittin.

“Ces éléments connus, nous plancherons sur un nouveau règlement communal complet et durable. Il sera soumis aux citoyens en assemblée primaire”, affirment les autorités mercredi dans un communiqué.

Autoriser plutôt que geler

La commune aurait pu geler toute construction plutôt que de faire une entorse à son règlement: “Nous n’avions pas l’intention de stopper la vie dans cette partie de la commune où sont établies 500 personnes et qui était en plein boom avant la lex Weber”, indique Claude Crittin.

Les autorités communales se disent toutefois “conscientes d’avoir probablement commis des maladresses dans leur souhait d’appliquer le cadre légal Weber avant l’adaptation de leur règlement”. Elles mettront “prochainement” à l’enquête les modifications nécessaires “pour autoriser pleinement les résidences principales” dans la zone concernée.

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