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La démonstration de Roger Federer

(Keystone-ATS) On a eu tort d’être inquiet ! Roger Federer a passé avec un rare brio le premier véritable test qui lui a été proposé à Melbourne. Il fut tout simplement éblouissant devant Tomas Berdych.

Après deux performances très moyennes lors de ses deux premiers matches contre Jürgen Melzer et Noah Rubin, le Bâlois a touché au sublime. Il s’est imposé 6-2 6-4 6-4 en seulement 1h30′ sans avoir concédé une seule balle de break de la soirée dans ce choc du troisième tour. Dimanche, il rencontrera un deuxième top-ten en la personne de Kei Nishikori contre lequel il reste sur trois succès.

Ce récital contre Tomas Berdych ne change toutefois pas la donne. Roger Federer est toujours dans la peau de l’outsider à Melbourne. Son tableau reste toujours aussi “infernal” avec, s’il gagne dimanche contre Kei Nishikori, la perspective de croiser la route du no 1 mondial Andy Murray déjà mardi en quart de finale. Mais il a adressé vendredi soir un signal fort à l’opposition. Face à Tomas Berdych, il a démontré qu’il demeurait à 35 ans un joueur d’exception, capable de toucher les lignes à chaque fois qu’il le veut, capable aussi de réussir des prouesses avec son revers à une main. Comme si les six mois passés loin des courts l’ont poussé à se montrer encore plus créatif sur le court, encore plus offensif surtout.

Après deux premiers jeux de réglage à la relance, Roger Federer a sorti des coups magiques pour signer son premier break à 2-2. Le “Federer Express” des grands soirs était lancé. Même s’il a été très loin d’évoluer à son meilleur niveau, Tomas Berdych ne peut pas nourrir un seul regret pour ce seizième de finale. Son adversaire évoluait dans un registre qu’il n’atteindra jamais même dans ses plus beaux rêves.

La partition délivrée par le Maestro sur la Rod Laver Arena n’était pas loin de rappeler celle de l’an dernier en quart de finale face à e même Tomas Berdych (7-6 6-2 6-4). Mais en 2016, il y avait eu au moins un match au premier set. Non, ce seizième de finale de 2017 fut l’un de ses trois plus beaux matches jamais livrés à Melbourne après la demi-finale de 2007 contre Andy Roddick (6-4 6-0 6-2) et le quart de finale de 2005 contre André Agassi (6-3 6-4 6-4).

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