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La Suisse s’impose 2-1 en Andorre

(Keystone-ATS) Contrat rempli, mais sans plus pour la Suisse en Andorre! Victorieuse 2-1, elle a cueilli les trois points qui lui permettent de maintenir le bon cap vers la Russie.

Le penalty de Schär (19e) et la tête de Mehmedi (77e) ne suffisent toutefois pas aux Suisses pour tenir le rythme imprimé par les Portugais depuis deux rencontres. Il leur sera désormais presque impossible de devancer les Lusitaniens, qui ont marqué douze fois en deux matches, à la différence de buts avant le match retour au pays de Ronaldo le 10 octobre 2017. Mais les trois points d’avance que la Suisse possède toujours sur les Champions d’Europe représentent un matelas très confortable. Et les Portugais n’ont pas encore joué à Budapest…

Dans un monde idéal, la Suisse aurait dû s’imposer à Andorre aussi largement que l’ont fait les Portugais vendredi (6-0). Mais la trop grande discrétion des latéraux et le manque de tranchant d’un Embolo et d’un Seferovic ont pesé lors de cette rencontre qui a connu un épilogue improbable. La magnifique frappe du joker Alexandre Martinez à la 90e a fait naître un fol espoir dans les rangs adverses. Heureusement, Bürki s’est bien couché sur un coup-franc de Lima pour préserver la victoire. Il n’est, toutefois, pas normal que le coup de sifflet final ait été accueilli avec un tel soulagement par les Suisses…

Une mi-temps sans tir cadré dans le jeu

Une domination écrasante mais un seul but et aucun tir cadré dans le jeu: la première période de l’équipe de Suisse au Estadi Nacional ne fut pas la plus belle de son histoire. Malgré un Shaqiri en jambes, la Suisse n’est pas parvenue à trouver les bons décalages pour déjouer vraiment le verrou adverse. Il aura fallu une faute un brin stupide du capitaine Lima sur Mehmedi pour permettre à Schär d’ouvrir le score à la 19e sur penalty. Attendre la 38e et ce coup-franc de Rodriguez pour noter le premier arrêt du gardien Gomes illustre bien le manque de tranchant des Suisses. On était en droit d’attendre davantage des “bourreaux” du Portugal et des vainqueurs de Budapest.

Vladimir Petkovic avait procédé à cinq changements par rapport au match de vendredi en Hongrie. Si le remplacement de Sommer par Bürki est presque anecdotique face à un adversaire aussi faible, se priver de Lichtsteiner, pour lequel des émissaires du FC Barcelone avait fait le déplacement à Andorre, et de Dzemaili ne fut peut-être pas le bon choix. Le Lucernois et le Zurichois auraient pu apporter quelque chose lors de la première période.

A côté de leurs baskets

A la pause, le sélectionneur perdait une “munition” dans son coaching avec l’obligation de remplacer Klose, touché à la cheville, par Elvedi. La suite aurait été plus simple si Seferovic n’avait pas galvaudé sa première chance en or du match à la 47e. Un tir de Schär à la 53e minute ne devait pas masquer une réalité qui s’imposait de plus en plus dans la nuit andorrane: les Suisses marchaient à côté de leurs baskets. Face à un adversaire qui avait vraiment garé son bus dans la surface rien n’était, il est vrai, facile. Encore plus sur une pelouse artificielle. Et encore plus trois jours seulement après la rencontre de Budapest, où les Suisses avaient dû se battre jusqu’à l’ultime seconde pour chaque pouce de terrain.

L’introduction à la 66e de Zakaria pour Gelson Fernandes fut toutefois une mesure heureuse. Onze minutes après son entrée, le Genevois était à l’origine du 2-0. C’est lui, en effet, qui lançait Shaqiri dont le centre parfait faisait le bonheur de Mehmedi. A 2-0, la Suisse semblait, enfin, à l’abri du couac. Presque…

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