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Le directeur de l’OFROU veut encourager les voitures sans chauffeur

Le directeur de l'OFROU Jürg Röthlisberger voit d'un oeil positif le concept de voitures sans chauffeur et la société américaine Uber (archives). Keystone/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) Le directeur de l’Office fédéral des routes (OFROU) Jürg Röthlisberger veut encourager l’utilisation de voitures sans chauffeur. Dans la presse dominicale, il dépeint aussi Uber comme une société d’avenir, mais qui devrait être soumise aux mêmes règles que les autres.

“Le potentiel de la mobilité intelligente est énorme”, a assuré M. Röthlisberger dans une interview à la Zentralschweiz am Sonntag. Les voitures intelligentes rouleront de façon plus sûre que celles d’aujourd’hui et les différences entre les véhicules s’amenuiseront, a-t-il expliqué. La sécurité sur les routes s’en retrouvera renforcée, tout comme la capacité du réseau routier.

Pour pouvoir exploiter ce potentiel, nous sommes très intéressés à participer à la naissance de la conduite autonome, a souligné le directeur de l’OFROU, précisant que cela nécessiterait d’adapter la loi sur la circulation routière. D’après lui, il faudra cependant compter encore des décennies avant de pouvoir observer des voitures sans conducteur sur les routes suisses.

Espace et innovation

Bien sûr, le trafic devrait bénéficier de davantage d’espace en Suisse, soutient M. Röthlisberger. Si le Parlement et le peuple avaient déjà définitivement pu adopter le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), les moyens financiers seraient d’ailleurs aujourd’hui à disposition pour favoriser ce développement.

Toutefois, accorder davantage d’espace pour le trafic ne suffirait pas à résoudre le problème, souligne-t-il. Il faut aussi doper la capacité du réseau routier grâce à la mobilité intelligente, insiste le directeur de l’OFROU, qui cite des mesures afin d’améliorer la gestion du trafic, comme l’installation de compte-gouttes aux accès autoroutiers pour surveiller le flux de véhicules.

Les entreprises ont elles aussi un rôle à jouer. Elles peuvent faire évoluer le comportement des automobilistes. En intégrant des horaires plus flexibles et le travail à domicile, elles permettraient notamment de réduire l’affluence aux heures de pointe.

Une société brise-glace

M. Röthlisberger soutient des changements rapides dans la loi pour les services de réservation de véhicules afin que tout le secteur soit soumis au même régime. Les conducteurs de taxi doivent se plier à passablement de règles, notamment en ce qui concerne les heures de travail et de repos, mais pas le personnel d’Uber, illustre-t-il.

Il ne s’agit cependant pas d’interdire des services tels qu’Uber. Ce type d’entreprises a un potentiel énorme et peut servir à briser la glace au sein du secteur relativement endormi des taxis, selon le directeur de l’OFROU. Mais les chauffeurs de taxi ont raison de pointer du doigt la zone grise dans laquelle évolue aujourd’hui Uber.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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