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Le président d’UBS veut un assouplissement de la réglementation

Le président du conseil d'administration d'UBS Axel Weber estime que les normes suisses ne devraient pas aller nettement au-delà des standards internationaux (archives). KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS sda-ats

(Keystone-ATS) Le président du conseil d’administration d’UBS Axel Weber appelle à un assouplissement des règles “too big to fail”. Il estime qu’au niveau international, le vent souffle à nouveau dans le sens d’une déréglementation.

“Nous voyons aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne un retour en arrière par rapport à ces règles”, a déclaré M. Weber dans une interview accordée au magazine économique alémanique Bilanz, à paraître vendredi.

Après la crise financière, la réglementation bancaire a été renforcée à l’échelon international, afin d’éviter que les grandes banques ne doivent à nouveau être sauvées par l’argent des contribuables en cas de crise. Les règles helvétiques vont toutefois au-delà des normes internationales.

“En Suisse, avec notre ‘Swiss Finish’, rapidement mis en oeuvre, nous avons essayé, à l’instar d’un bon footballeur, de jouer la balle là où nous pensions que l’environnement international allait aller”, image Axel Weber. Mais maintenant, on constate que cet environnement ne va pas dans le sens attendu.

“Répondre aux changements”

“Si l’on veut réagir de manière intelligente, il faut répondre à ces changements”, poursuit-il. Les normes suisses ne devraient pas aller nettement au-delà des standards internationaux.

La commission Brunetti, chargée d’élaborer une stratégie pour le renforcement de la place financière, fait remarquer qu’il faut constamment examiner les évolutions à la lumière de l’environnement international, relève le président du numéro un bancaire helvétique.

A l’heure actuelle, UBS est déjà testée pour mesurer la façon dont elle respecte les normes dans des conditions de stress maximales. “Nous devons aller bien au-delà des standards internationaux, afin d’être préparés à des situations extrêmes”. Cela représente un désavantage au niveau international pour la grande banque, estime son président.

Axel Weber s’est par ailleurs exprimé sur les taux d’intérêt négatifs, dont il entrevoit la fin d’ici à l’année prochaine, également en Suisse. Il a aussi précisé qu’il souhaite rester encore un certain temps chez UBS. “Je pars du principe que Sergio Ermotti et moi-même allons diriger l’entreprise dans la même composition dans les cinq prochaines années”.

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