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Le renouvellement de l’exécutif valaisan est disputé

En tête au premier tour de l'élection au gouvernement valaisan dimanche, les candidats PDC Jacques Melly, conseiller d'Etat, Christophe Darbellay et Roberto Schmidt, sont aussi les favoris du second tour le 19 mars. KEYSTONE/OLIVIER MAIRE sda-ats

(Keystone-ATS) Ils étaient treize au premier tour, ils seront sept au deuxième tour à briguer les cinq sièges de l’exécutif cantonal valaisan. Mais déjà le match s’articule autour de trois candidats.

Le PDC présente son trio gagnant du premier tour, le PS propose les deux mêmes candidats. L’UDC et le PLR sont en course avec chacun un candidat. Aucune formation n’a souhaité conclure d’alliance avec une autre, communique l’Etat du Valais à l’échéance fixée pour le dépôt des listes.

Tous les projecteurs sont d’ores et déjà braqués sur la lutte pour le cinquième siège. Oskar Freysinger (UDC), conseiller d’Etat sortant, Stéphane Rossini (PS), ancien président du Conseil national, et Frédéric Favre (PLR), directeur des ressources humaines de Migros Valais, sont aux prises pour le décrocher.

Plusieurs surprises ont caractérisé le premier tour. Les trois candidats PDC, l’ancien président du PDC suisse Christophe Darbellay, le conseiller d’Etat sortant Jacques Melly et le conseiller national Roberto Schmidt ont terminé dans un mouchoir aux trois premières places. Ils ont obtenu respectivement 51’160, 50’518 et 49’964 voix.

Seul candidat domicilié dans la région constitutionnelle Bas-Valais, Christophe Darbellay est de facto élu. L’article 52 de la constitution cantonale impose en effet la présence au gouvernement d’au moins un représentant par région constitutionnelle: Haut-Valais, Valais Central et Bas-Valais.

Surprise socialiste

Quatrième, la conseillère d’Etat sortante Esther Waeber-Kalbermatten (PS) a recueilli 34’120 suffrages, juste devant son collègue de parti, l’ancien président du Conseil national Stéphane Rossini avec 32’788 voix. C’est la première fois que deux socialistes se retrouvent dans le quintet de tête.

Une autre surprise a été le score d’Oskar Freysinger. Le soutien populaire dont il avait bénéficié en 2013, il était arrivé en tête au premier et au second tour, s’est effrité. Le candidat UDC est, cette année, relégué en sixième position avec 30’857 voix. Il avait réuni 38% des voix au premier tour en 2013, il n’en recueille que 25% cette année.

Une brèche est ouverte qui laisse au PS et au PLR l’espoir de conquérir un siège. Même si le candidat PLR Frédéric Favre a terminé le premier tour au neuvième rang avec 22’731 voix. Le retard de 10’000 voix sur la cinquième place ne paraît pas insurmontable au parti. Le deuxième tour s’annonce plus ouvert que jamais.

Les cinq autres candidats du premier tour ont préféré jeter l’éponge. Le dissident PDC Nicolas Voide et l’UDC Sigrid Fischer-Willa, qui avaient fait liste commune avec Oskar Freysinger, estiment leur score insuffisant pour briguer une place. Le constat est identique pour le PLR Claude Pottier, arrivé en dernière position.

Le Vert Thierry Largey et l’indépendant Jean-Marie Bornet renoncent aussi. Ils ne donnent aucune consigne de vote particulière à leur électorat. Les Verts souhaitent que les candidats en lice se positionnent durant la campagne sur certains thèmes chers au parti écologique. Le candidat centre-gauche PCS Jean-Michel Bonvin, classé 8e, se retire lui aussi.

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