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Les choucas des villes se nourrissent moins sainement

Le choucas des tours se nourrit plus sainement à la campagne. Marcel Burkhardt/Vogelwarte Sempach sda-ats

(Keystone-ATS) Les choucas des tours vivant en ville ont un taux de mortalité plus élevé et pondent des oeufs plus petits que leurs compères des campagnes. Cela tient à leur alimentation à base de restes de nourriture, moins saine que les insectes.

Le choucas des tours, ou corneille des clochers, se nourrit habituellement d’insectes ou d’invertébrés, qu’il trouve dans des prairies fraîchement tondues. Considéré comme “vulnérable”, il vit et fait son nid dans de petites cavités.

Mais là où la nourriture abonde, les lieux de nichage ne sont pas adaptés, explique vendredi la station ornithologique de Sempach (LU). Malin, le choucas des tours a compris qu’il peut également nourrir ses rejetons en piochant dans les restes de nourriture jetés par l’être humain.

Les ornithologues se sont penchés sur cette nourriture “fast-food”, afin de savoir si elle est suffisamment saine. Des chercheurs ont ainsi fourni à des choucas de Morat (FR) une ration supplémentaire de nourriture, naturelle et riche en protéines.

Ces derniers ont pondu des oeufs plus gros et eu plus de descendants. Les jeunes choucas, nourris par les chercheurs jusqu’à leur envol du nid, avaient de meilleures chances de survie, en comparaison avec ceux qui n’avaient pas reçu de ration protéinée supplémentaire.

Les ornithologues conseillent donc de soutenir les choucas des tours à la campagne, là où ils peuvent trouver suffisamment de nourriture riche en protéines pour leurs petits. Leurs nids peuvent être par exemple fixés à des pylônes, sur des bâtiments agricoles ou sous les ponts.

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