Des perspectives suisses en 10 langues

Mostra: Natalie Portman reine de Venise et First Lady

Natalie Portman et le réalisateur Pablo Larrain. KEYSTONE/AP ANSA/ETTORE FERRARI sda-ats

(Keystone-ATS) L’actrice américaine Natalie Portman a créé l’événement mercredi à la Mostra avec “Jackie”, le biopic attendu du Chilien Pablo Larrain. Elle y campe une Jackie Kennedy éplorée, rôle qui la met en bonne place pour un prix d’interprétation.

“Nous avons visionné des images, écouté des enregistrements de Jackie. Elle était froide, timide dans ses apparitions publiques, mais très différente lorsqu’elle parlait à un vieil ami”, a déclaré Natalie Portman lors d’une conférence de presse à Venise.

“Je me suis inspirée de choses réelles, je n’ai pas vu d’autres films, ni d’autres actrices interprétant Jackie”, a ajouté l’actrice de 35 ans, oscarisée pour “Black Swan” en 2011. Sa performance pourrait lui valoir la Coupe Volpi, qui récompense les meilleures interprétations à Venise.

Quatre jours après l’assassinat de JFK

En course pour le Lion d’Or, qui sera décerné samedi, “Jackie” raconte les quatre journées qui ont suivi l’assassinat de JFK à Dallas le 22 novembre 1963, vue à travers le regard de l’ex-Première Dame des Etats-Unis. Le film a été applaudi à la projection du matin réservée aux professionnels.

“Je crois que Jackie était une femme très mystérieuse, une des femmes les plus inconnues parmi les personnalités connues dans le monde. C’était un grand défi pour moi d’utiliser l’instrument du cinéma pour arriver jusqu’à elle”, a déclaré le réalisateur Pablo Larrain qui, à 40 ans, réalise son premier film hors de son Chili natal.

A l’image de ses prédécesseurs sud-américains, les Mexicains Inarritu Alejandro González Iñárritu (avec “Birdman”) et Alfonso Cuarón (avec “Gravity”), il pourrait entamer à Venise sa marche vers l’Oscar.

“Nous savons tous ce qui est arrivé à Kennedy mais nous ne savons pas ce qu’ont été ces trois journées pour elle. J’ai cherché des tranches de mémoires, des morceaux d’idées qui ne sont pas montés chronologiquement. La narration est plus émotionnelle que chronologique”, a expliqué Pablo Larrain.

Ressemblance impressionnante

Le metteur en scène et son actrice ont aussi indiqué s’être inspirés de conversations enregistrées de Jackie Kennedy avec l’historien Arthur Schlesinger.

Natalie Portman est impressionnante de ressemblance, aussi bien dans les traits que dans la façon de se mouvoir de l’ancienne Première Dame. La caméra de Pablo Larrain la suit de très près tout au long du film.

La jeune femme, dont la filmographie compte déjà une quarantaine de longs métrages (depuis “Léon” de Luc Besson en 1994), a admis avoir vécu le tournage “le plus dangereux” de sa carrière.

“Tout le monde connaissait Jackie, savait comment elle se déplaçait, comment elle marchait. Il y a avait donc la possibilité de comparer avec l’originale et cela me faisait très peur parce que je ne me suis jamais considérée comme une grande imitatrice”, a-t-elle dit.

Elle s’est aussi glissée dans la garde-robe de l’ex-First Lady et notamment dans le célèbre tailleur rose qu’elle portait à Dallas le jour du drame.

Proche de Bobby

Robert Kennedy, frère du président défunt (interprété par le Suédois Peter Sarsgaard), se montre proche d’elle dans cette période douloureuse de la vie de Jackie. C’est elle qui incitera “Bobby” à reprendre la politique. Il sera lui aussi assassiné, le 6 juin 1968, à Los Angeles, en pleine campagne électorale.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision