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Nouveaux échanges de tirs entre l’Inde et le Pakistan

Un soldat indien scrutant le territoire pakistanais de l'autre côté de la frontière (archives). KEYSTONE/AP/CHANNI ANAND sda-ats

(Keystone-ATS) L’Inde et le Pakistan ont échangé des tirs dans la nuit de vendredi à samedi de part et d’autre de leur ligne de démarcation au Cachemire. Le Pakistan n’a pas fait état de victimes et l’Inde a affirmé qu’il n’y avait pas eu de dégâts.

Ces tensions surviennent deux jours après des affrontements entre les deux puissances nucléaires rivales dans cette région himalayenne disputée, qui ont amené le secrétaire général de l’ONU à lancer un appel à la retenue.

“Les troupes pakistanaises ont légitimement répondu à des tirs non-provoqués” qui ont débuté à 04H00 locales et duré quatre heures dans le secteur de Bhimber, côté pakistanais, selon un communiqué militaire pakistanais qui ne fait pas état de victimes.

“Il y a eu des tirs d’armes légères et de mortiers au-dessus de la frontière dans le secteur d’Akhnoor qui ont duré environ deux heures (de 04H00 à 06H00)”, a pour sa part indiqué Pawal Kotwal, un haut responsable civil de la province de Jammu et Cachemire, côté indien. “Il n’y a pas eu de dégâts. Nous sommes prêts à toute éventualité mais la situation est calme dans la région” a-t-il ajouté.

L’Inde a conduit jeudi des frappes, qualifiées de “chirurgicales” par New Delhi, le long de la frontière de facto avec le Pakistan au Cachemire, Islamabad dénonçant “une agression” qui a coûté la vie à au moins deux de ses soldats.

Cette opération militaire est intervenue une dizaine de jours après l’attaque d’une base indienne au Cachemire où 18 soldats ont trouvé la mort, la plus meurtrière dans la région depuis plus d’une décennie.

Les deux pays se sont livrés à une passe d’armes la semaine dernière à l’Assemblée générale de l’ONU. La ministre indienne des Affaires étrangères Sushma Swaraj a accusé le Pakistan d’alimenter le “terrorisme” au Cachemire tandis que le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a affirmé que New Delhi faisait obstacle à la paix.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a offert vendredi ses bons offices pour une médiation entre New Delhi et Islamabad. Il a démandé “aux deux parties de faire preuve du maximum de retenue et de prendre immédiatement des mesures pour faire retomber la tension”.

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