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Reto Nause privé de parole lors du débat sur les violences à Berne

Le directeur de la sécurité Reto Nause (PDC/à gauche) avec le maire de la ville Alec von Graffenried (Verts). Le second a monopolisé le temps de parole imparti au gouvernement jeudi soir. KEYSTONE/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) Le directeur de la sécurité Reto Nause (PDC) n’a pas pu exprimer son point de vue sur les récentes échauffourées à Berne lors du débat spécial jeudi soir au parlement communal. Motif: le maire Alec von Graffenried (Verts) a monopolisé le temps de parole.

En effet, le règlement prévoit que lors de “discussions sur un thème d’actualité”, les membres du gouvernement ont au total dix minutes de temps de parole. Or Alec von Graffenried les a utilisées pour lui tout seul, et ni Reto Nause ni le directeur des finances Michael Aebersold (PS), qui avait également l’intention de s’exprimer, n’ont pu le faire.

Interrogé par l’ats, M. Nause prend la chose avec philosophie: “C’est le règlement”. Il aurait volontiers remercié les policiers pour leur engagement, a-t-il ajouté, répétant qu’il considère que toutes leurs interventions ont été proportionnées. Les agressions sont venues de fauteurs de troubles parmi les manifestants, selon lui.

M. von Graffenried a quant à lui estimé que “la violence est la fin de la politique”. Un dialogue avec les responsables de violences n’entre pas en ligne de compte.

Le débat n’a guère livré de surprises. L’UDC a une nouvelle fois demandé la fermeture de la Reitschule, tandis que la gauche a estimé que le centre alternatif est au contraire victime des extrémistes.

Prélèvements d’ADN

Par ailleurs, l’émission “Schweiz aktuell” de la TV alémanique SRF a révélé jeudi que des prélèvements d’ADN ont été effectués par la police sur 19 personnes interpellées lors de l’évacuation du squat la semaine dernière.

La police n’a pas souhaité préciser l’usage qu’elle entend faire de ces échantillons. Elle se borne à préciser que cela a été fait à la demande du Ministère public.

Il n’y a pas eu d’autres prélèvements suite aux manifestations qui ont fait pour plusieurs centaines de milliers de francs de dégâts en ville de Berne entre mercredi et samedi, après l’évacuation du squat. Plusieurs policiers, un occupant ainsi qu’un manifestant présumé ont été blessés lors de ces violents affrontements.

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