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Revue de presse du dimanche 10 avril 2016

(Keystone-ATS) L’affaire des “Panama Papers” occupe avant tout la presse dominicale. Mais le cas des élèves musulmans à Bâle, qui refusent de serrer la main à leur professeure, ou la Confédération sont également des sujets abordés. En voici les titres:

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Le cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au coeur du scandale des “Panama Papers”, a utilisé l’identité du Comité international de la Croix-Rouge pour cacher de l’argent sale, affirment Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. “C’est très grave”, dit le président de l’ONG. “Nous n’avons jamais eu de relation avec Mossack Fonseca et n’avons jamais reçu de l’argent de leur part”, indique, “surpris”, dimanche Peter Maurer, interrogé par les quotidiens dominicaux. “Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à cet abus”, a-t-il ajouté.

SonntagsBlick: Le président de la Confédération, Johann Schneider-Ammann estime prématuré d’envisager de nouveaux règlements après les révélations de l’affaire de “Panama Papers”. “Nous en savons encore trop peu”, dit-il au SonntagsBlick. Il y a des règles internationales et celles-ci doivent être respectées par tout le monde, selon lui. Mais apparemment, il y a certains Etats qui restent à la traîne, note le ministre de l’économie. Il déclare comprendre un “certain mécontentement” face à l’optimisation fiscale. Mais les entreprises pourraient “se trouver hors jeu, si elles ne pouvaient pas utiliser la marge de manoeuvre permise par la loi et de créer d’autres sociétés”, ajoute-t-il immédiatement.

NZZ am Sonntag: L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a entrepris des démarches auprès de plusieurs banques suisses après les révélations sur l’affaire des “Panama Papers”. Si les règles n’ont pas été respectées, la FINMA “agira de manière conséquente”, prévient son chef. Le président de l’autorité de surveillance, Thomas Bauer, ne révèle cependant pas quelles banques et combien sont concernées, dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Le Ministère public de la Confédération (MPC) n’a “en principe” pas le droit d’utiliser les fichiers du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au coeur du scandale des “Panama Papers”, indique le procureur de la Confédération. Mais si leur cheminement n’est pas clair, la démarche est possible. “A un certain moment, les données sont aussi de nouveau ‘blanchies’ et on ne peut plus exactement retrouver leur origine”, remarque Michael Lauper dans un entretien diffusé dimanche par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung/Schweiz am Sonntag: Les deux élèves bâlois musulmans, qui refusent de serrer la main à leur professeure, interrogés par la presse dominicale, affirment que les obliger à cette pratique est une discrimination. “Personne ne peut nous forcer à toucher des mains”, déclare l’un d’eux. Ils soulignent que leur démarche n’est pas une provocation, mais leur façon de vivre leur foi. Ils rejettent également toute manipulation du conseil central islamique suisse ou de leur père, un imam. “Personne ne nous dicte quoi que ce soit”, réagit l’un des deux frères.

Schweiz am Sonntag: D’après Schweiz am Sonntag, une affaire similaire aux deux frères musulmans existe dans une autre école de Bâle. Mais cette fois ce sont deux jeunes filles qui refusent de serrer la main de leurs professeurs masculins. Leur père fréquente la même mosquée que les deux frères.

Ostschweiz am Sonntag/Zentralschweiz am Sonntag: Le ministre des finances Ueli Maurer se demande si la Confédération ne devrait pas promouvoir la place financière suisse à l’étranger. “Quand on voit ce que nos concurrents internationaux font, cela doit aussi être un modèle pour nous”, déclare-t-il dans Ostschweiz am Sonntag et Zentralschweiz am Sonntag. La Suisse possède d’excellentes conditions cadres et est très attractive pour les transactions financières, selon lui. “Nous devrions défendre nos intérêts calmement et avec confiance”.

Zentralschweiz am Sonntag: La Confédération doit dépenser moins d’argent pour ses relations publiques, martèle l’UDC. Le chef du groupe de la formation nationale-conservatrice, le conseiller national bernois Adrian Amstutz, annonce dans Zentralschweiz am Sonntag que le parti veut obliger l’Etat à les réduire de moitié. Les dépenses de communication de l’État fédéral ont atteint 81,2 millions de francs en 2015, un record. La démarche de l’UDC obtient le soutien de la probable future présidente du PLR, Petra Gössi.

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