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Toyota avec une chute de son bénéfice sur 9 mois

Le patron de Toyota Akio Toyoda (à gauche) et celui de Suzuki Osamu Suzuki (à droite), que l'on voit ici lors d'une conférence de presse commune l'année dernière, ont annoncé lundi un accord en vue d'une alliance technologique (archives). KEYSTONE/EPA/KIYOSHI OTA sda-ats

(Keystone-ATS) Toyota a publié lundi un bénéfice net en chute de 24% au terme des neuf premiers mois de son exercice 2016/2017. Le géant japonais de l’automobile a dégagé un gain de 1432,7 milliards de yens (12,5 milliards de francs) sur la période d’avril à décembre.

Si le chiffre d’affaires a baissé de 6% sur neuf mois à 20’154,7 milliards de yens, le constructeur japonais a écoulé plus de véhicules qu’un an plus tôt, à 7,71 millions d’unités, porté par le Japon et l’Amérique du nord, ses deux premiers marchés.

Le groupe, qui avait déjà revu positivement sa copie en novembre, a relevé ses prévisions annuelles grâce au récent repli du yen. Il attend désormais un résultat net de 1700 milliards de yens sur l’ensemble de l’exercice, au lieu de 1550 milliards.

Le résultat d’exploitation, qui a dégringolé de 32,5% sur neuf mois, est pour sa part attendu sur l’année à 1850 milliards de yens (contre 1700 milliards escomptés auparavant), soit une baisse de 35,2% sur un an.

Yen fort

Après avoir affiché des bénéfices historiquement élevés ces dernières années, Toyota a fortement souffert du renforcement du yen depuis le début de l’exercice, même si la situation s’est un peu améliorée récemment. Il a aussi pâti d’une nette augmentation de ses dépenses.

Pour l’ensemble de l’exercice qui s’achève fin mars, Toyota espère des recettes de 26.500 milliards de yens (-6,7%), pour 10,15 millions de véhicules grâce à l’ensemble de ses marques: Toyota, Lexus (luxe), Daihatsu (mini-véhicules), Hino (poids lourds).

Accord avec Suzuki

Dans la foulée, Toyota a annoncé avoir conclu un accord avec son compatriote Suzuki pour “débuter les discussions concrètes” en vue d’une alliance technologique. Les deux groupes veulent “oeuvrer à la réalisation rapide d’un partenariat” dans les technologies environnementales, de sécurité et d’information, ainsi que dans la fourniture de produits et composants.

“Nous sommes au point de départ”, a commenté Osamu Suzuki, le patriarche du groupe, qui avait pris l’initiative de contacter Toyota à l’automne dernier. Début octobre, Toyota avait indiqué étudier un partenariat avec Suzuki (2,8 millions, hors deux-roues), spécialiste des mini-véhicules, particulièrement bien implanté en Inde.

Pour Suzuki, une alliance s’impose d’autant plus qu’il se retrouve seul après la rupture en 2015 de son accord avec l’allemand Volkswagen. Cette collaboration, même si elle reste encore très vague, s’inscrit dans la recomposition de l’industrie automobile japonaise, riche d’une dizaine de constructeurs en comptant les fabricants de poids lourds.

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