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Trump promet qu’Assad n’échappera pas à ses crimes “horribles”

Donald Trump a à nouveau dénoncé l'attitude de Barack Obama sur la Syrie. KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON sda-ats

(Keystone-ATS) Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé mardi qu’il n’était “pas un fan” de son homologue syrien Bachar al-Assad. Il a promis qu’il répondra de ses crimes “horribles”, notamment pour avoir “gazé” sa population aux armes chimiques.

Donald Trump, qui recevait à la Maison-Blanche le premier ministre libanais Saad Hariri, a également dénoncé la “menace” pour le Moyen-Orient que pose selon lui le groupe chiite libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran.

Interrogé lors d’une conférence de presse sur le sort du président syrien et de son pays ravagé par la guerre depuis plus de six ans, Donald Trump a rétorqué : “Je ne suis pas un fan de M. Assad, d’accord?”

“Je pense évidemment que ce qu’il a fait à ce pays et à l’humanité est horrible (…) Je ne suis pas quelqu’un qui va regarder cela et le laisser s’en sortir après ce qu’il a essayé de faire et ce qu’il a fait à de nombreuses reprises”, a martelé le président des Etats-Unis.

Il a rappelé qu’il avait ordonné au début avril des frappes contre une base militaire syrienne en représailles à une attaque à l’arme chimique attribuée au régime de Damas. Cette attaque chimique sur la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants. Le régime syrien, soutenu par son allié russe, a démenti en être à l’origine.

Ligne rouge

A cet égard, le président républicain a une nouvelle fois dénoncé son prédécesseur à la Maison-Blanche, Barack Obama, qu’il a accusé d’avoir “tracé une ligne rouge dans le sable”, en allusion à l’engagement en 2013 du président démocrate d’intervenir contre Damas en cas de recours aux armes chimiques. Une promesse de frappes militaires sur laquelle M. Obama était revenu à la dernière minute fin août 2013.

“Il aurait dû franchir cette ligne rouge parce qu’il y a eu des actes atroces contre l’humanité, notamment (l’utilisation) de gaz et une tuerie aux gaz”, a condamné Donald Trump.

“Si le président Obama avait franchi cette ligne et fait ce qui aurait dû être fait, je ne crois pas que nous aurions la Russie et je ne pense pas que nous aurions l’Iran”, a souligné le nouvel occupant de la Maison-Blanche.

Le gouvernement Obama a été critiqué pour s’être progressivement mis en retrait, à partir de 2015, des terrains diplomatique et militaire en Syrie, au profit de Moscou et de Téhéran, alliés de Damas.

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