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Uber, rentable en Suisse, n’exclut pas de viser d’autres villes

Uber Suisse dit "entendre les critiques" et la contestation contre son fonctionnement. Mais son directeur mentionne une étude de 2015 qui évalue à 40% les utilisateurs en Suisse qui effectuent des trajets "qu'ils ne faisaient pas avant". (KEYSTONE/Christian Beutler) KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) Uber est rentable en Suisse. La société américaine de réservation de voiture avec chauffeur n’exclut pas d’élargir ses prestations à d’autres villes que Genève, Lausanne, Zurich et Bâle, selon son patron pour la Suisse romande.

Pour que le dispositif d’Uber fonctionne, “pas besoin” de millions de personnes, affirme Alexandre Molla dans un entretien publié mardi par le quotidien Le Temps. Au total, 40’000 personnes utilisent Uber en Suisse romande. Il suffit de disposer de suffisamment de chauffeurs.

Environ 1000 d’entre eux sont actifs en Suisse romande, autant que côté alémanique. Parmi les offres encore attendues figure un service “sur mesure” pour les entreprises.

M. Molla dit “entendre les critiques” et la contestation contre le fonctionnement d’Uber. Mais il mentionne une étude de 2015 qui évalue à 40% les utilisateurs en Suisse qui effectuent des trajets “qu’ils ne faisaient pas avant”. Et 60% ont changé leurs habitudes de déplacement.

Fiscalisé en Suisse

M. Molla conteste les allégations de conditions de travail difficiles. Il salue par ailleurs l’action du conseiller d’Etat genevois sur la nouvelle loi sur les taxis. Le canton de Vaud pourrait suivre, selon le patron. Deux textes seront aussi débattus au Parlement fédéral. Pour autant, la loi genevoise ne règle pas tout, ajoute le chef d’Uber pour la Suisse romande.

Uber a avoué il y a quelques jours utiliser un dispositif secret pour éviter notamment que ses chauffeurs ne soient contrôlés par les autorités. M. Molla le justifie par la volonté d’empêcher “les demandes d’utilisateurs frauduleux”.

Côté fiscalité, Uber est “dans une large majorité” prélevée localement, ajoute le patron. Il admet que 25% de frais pour les tarifs d’intermédiation sont taxés aux Pays-Bas où se trouve le siège international du groupe. Les charges sont payées localement et trois quarts des revenus vont aux chauffeurs qui sont taxés en Suisse.

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