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Une ex-candidate à “The Apprendice” poursuit Trump pour diffamation

Summer Zervos (à droite) avait participé à "The Apprentice", animée de 2003 à 2015 par Donald Trump. KEYSTONE/EPA/MIKE NELSON sda-ats

(Keystone-ATS) Une ex-candidate de l’émission de téléréalité “The Apprentice” poursuit Donald Trump pour “diffamation”, à trois jours de son investiture. Elle avait accusé le président élu de comportement sexuel abusif.

Summer Summer Zervos, 42 ans, avait accusé Donald Trump de l’avoir embrassée et touchée contre son gré dans une chambre d’hôtel il y a une dizaine d’années.

“Nous avons aussi un chef d’accusation pour détresse émotionnelle” dans la plainte, a déclaré son avocate Gloria Allred mardi lors d’une conférence de presse à Los Angeles. Et de noter que sa cliente avait passé avec succès un test au détecteur de mensonges.

Elle a expliqué que Mme Zervos avait été “soumise à des avances non souhaitées” de la part de M. Trump. Ce dernier a par la suite nié ces allégations soutenant n’avoir “jamais invité Summer Zervos dans sa chambre d’hôtel”, que ces “événements ne se sont jamais déroulés”.

La plainte déposée à New York affirme qu’il s’est servi de sa position de personnalité de premier plan “pour dénigrer (…) Summer Zervos et d’autres femmes”, et leur “nuire intentionnellement”, a poursuivi Me Allred.

Summer Zervos a, quant à elle, lu une déclaration où elle a rappelé avoir lors d’une conférence de presse il y a deux mois appelé le président-élu à rétracter ses déclarations contre elle. Puisqu’il ne l’a pas fait “il ne m’a pas laissé d’autre alternative que de le poursuivre pour défendre ma réputation”, assure la plaignante, précisant qu’elle est “prête à retirer sa plainte immédiatement sans compensation financière s’il rétracte ses fausses déclarations” à son égard.

La plainte demande des dommages et intérêts d’un montant non déterminé pour compenser notamment les “dégâts émotionnels et les pertes économiques”.

Summer Zervos avait participé à “The Apprentice”, animée de 2003 à 2015 par Donald Trump, mais avait été éliminée de ce jeu à l’embauche. Ayant gardé contact et espérant pouvoir travailler avec lui, elle dit avoir été invitée en 2007 à déjeuner avec lui et avoir au lieu de cela été dirigée vers une chambre où le magnat de l’immobilier l’aurait accueillie en peignoir, embrassée et touchée sur les seins contre son gré, se frottant contre elle avant que la jeune femme ne s’échappe.

Toute une série de femmes ont accusé Donald Trump d’agression sexuelle ou comportements sexuels abusifs à la fin de la campagne présidentielle l’an dernier. Elles étaient sorties de leur silence après la diffusion d’une vidéo de 2005 où Donald Trump affirmait embrasser et attraper par l’entre-jambe des femmes sans demander leur permission. M. Trump avait nié toute malversation et promis de porter plainte contre elles une fois l’élection du 8 novembre passée.

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